Le plan des attentats programmés révélé par des éléments terroristes

Les deux personnes récemment arrêtées par nos forces armées et de sécurité sont revenues, mercredi, dans un entretien accordé à la télévision nationale sur les détails des tentatives d’attentat contre la capitale,

Nouakchott, comment l’opération a été préparée dès le départ, à partir de quel endroit et avec quelle logistique pour assurer son succès en atteignant les objectifs déterminés pour cette mission terroriste. Selon Saleck Ould Cheikh Mohamedou, né en 1984 à Atar, l’opération a été commanditée depuis le nord du Mali, après 4 mois de préparation, au terme desquels deux voitures ont été chargées de produits explosifs et deux autres gardées dans un atelier pour une utilisation ultérieure à des fins similaires. Saleck qui dit avoir évolué dans les rangs de la « Kitiba des Moulethemines » (enturbannés) d’AQMI au nord du Mali, a indiqué dans ses déclarations que le premier véhicule était destiné à faire exploser le ministère de la défense nationale alors que le second visait l’ambassade de France en Mauritanie. Dans cet entretien, il a cité les noms des occupants des 3 voitures à savoir, lui, Zoubeir, Saad, Abderrahmane, Zekeriya, Abou Jaavar ( bissau guinéen), Maaouiya et Abou Jendel. Ces voitures se sont ébranlées du Mont Agharghar au nord du Mali à destination de la capitale, Nouakchott, en passant par le sud mauritanien, au niveau de Selibaby, poursuivant, de là, leur progression dans le territoire national vers l’objectif final. Selon Saleck, la première voiture, comme l’avait annoncé auparavant les autorités officielles, avait à son bord une malle métallique contenant 1,5 tonnes de produits très explosifs. Chaque passager avait sur lui, entre autres, un kalachnikov, 4 chargeurs, en plus de moyens de communication, ainsi qu’un appareil GPS. Les véhicules transportaient aussi des bidons d’essence pour les besoins des longues distances parcourues dans la totale discrétion. Ould Cheikh a souligné également que la troisième voiture était vide et que toute la colonne s’était fixée un rendez-vous à 10 km de Nouakchott où le dernier plan d’attaque des objectifs devait être donné, après le partage des rôles de tous les éléments de l’opération. A propos de l’assaut contre l’Ambassade de France à Nouakchott, Ould Mohamedou a dit :  » le premier acte à faire dans cette attaque était de faire exploser tout d’abord le portail de la chancellerie par l’un des éléments qui devait se retirer par la suite, pour libérer la voie à la voiture piégée stationnée non loin, pour s’introduire immédiatement ensuite et faire exploser le véhicule. L’opération devait, selon les estimations, faire d’importants dégâts dans l’enceinte de l’Ambassade, évitant aux citoyens d’être touché par une explosion dont la déflagration peut s’étendre à un rayon de 500 mètres. A la fin de ce témoignage, Saleck s’est dit heureux de l’échec de l’opération, précisant qu’il est déçu d’y avoir participé, appelant tous les mauritaniens présents dans les camps d’Aqmi au nord du Mali à rejoindre le pays et à se repentir, précisant que le pardon leur sera accordé par les autorités qui sont disposées à mettre en liberté tous ceux qui renoncent au terrorisme contre leur patrie, précisant enfin que personne ne doit détruire sa nation « . L’autre terroriste, de nationalité Bissau guinéenne, répondant au nom de Youcef Galissa dit Abou Jaavar né en 1982 est presque revenu sur les mêmes confessions que son collègue mauritanien Saleck. Il a lancé lui aussi un appel aux anciens camarades restés dans les camps de l’organisation terroriste à renoncer à cette idéologie et à rejoindre leur patrie, faisant part de sa grande joie de voir les explosions programmées échouer.

Source  :  AMI le 09/02/2011

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