Sahara média chez la famille du salafiste arrêté par l’armée dans le sud du pays

« J’ai subi un choc quand j’ai vu le visage de mon fils à la télévision ».

 

 

C’est par ces mots que Mintaha Mint Mahfoud, mère du salafiste Saleck Ould Cheikh, arrêté par l’armée dans le sud du pays, suite aux derniers accrochages avec des éléments d’AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) a introduit l’entretien qu’elle a accordé à la Radio Sahara média, ajoutant que la dernière fois qu’elle avait vu son fils c’est quand il était parti pour la wilaya de l’Adrar rendre visite à son père.

Sans se rappeler exactement de la date de ce départ, Selemha révèle qu’elle a eu une vive discussion avec son fils quand il avait décidé de quitter la mahadra, ajoutant qu’il avait remis à plus tard son abandon de l’école coranique, jusqu’à son départ pour « voir son père ».

 

Cette mère n’est pas prête à accepter que son fils soit arrêté à l’issue d’une bataille qui a constitué une réelle victoire contre des terroristes ayant tenté de commettre un crime aussi fort que celui qu’on leur attribue. Selemha se montre triste et optimiste à la fois, en parlant à Sahara média, en présence des frères et sœurs de Salekh Ould Cheikh, qui les a surpris tout aussi autant que les autres Mauritaniens, quand il est apparu sur le petit écran, accusé d’être un terroriste entre les mains de l’armée. Elle ne peut s’empêcher de dire : « la dernière chose à laquelle j’aurai pu penser est qu’il soit parti pour les camps d’Al qaeda, et je prie Allah qu’il ne soit pas mort dans l’une des voitures ou dans les accrochages avec l’armée. » Et cette mère de poursuivre : « tout ce qui pouvait lui arriver de mieux est de tomber entre les mains de l’armée et de pouvoir bénéficier d’un procès juste et équitable.

 

 

 La mère qui a été prise au dépourvue par le comportement de son fils, tente de se ressaisir, elle qui entreprend le premier contact dans sa vie avec la presse, pour parler d’un être qui lui est cher et qui est soumis à un intense interrogatoire par les services chargés de la lutte contre le terrorisme. Et cette mère d’ajouter que si son fils « avait suivi ses conseils, il n’allait pas être confronté au sort qui l’attend aujourd’hui », parce qu’il est issu d’une famille « tolérante et modérée, aussi bien sur le plan religieux, que politique et social », selon son propos.

Source  :  Sahara Media le 08/02/2011

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