et par le biais de l’adoption d’un projet de loi portant révision du code minier mauritanien, a appris APA, dimanche, de source officielle.
Commentant devant la presse, les mesures du dernier Conseil des ministres, le ministre mauritanien des mines et de l’industrie, M. Mohamed Abdallahi Ould Oudaa a précisé que ces nouvelles dispositions sont justifiées par l’augmentation du prix des matières premières sur le marché international et les facilités accordés par son pays pour encourager l’investissement dans ce secteur.
Ces nouvelles taxes vont toucher, selon lui, les mines substantielles, à savoir, l’or, le cuivre et le fer dont le barème de calcul sera plus adapté et plus en harmonie avec le prix des produits miniers primaires.
Il a aussi ajouté que des impôts sur la valeur ajoutée seront crées dans les transactions minières afin de permettre à la Mauritanie de bénéficier d’un taux de 10% dans toute transaction dans le secteur, aussi bien, au niveau de l’achat de licence minière que de toute action contractuelle d’une société minière vers une autre.
Le nouveau code minier national porte, selon le ministre de l’industrie et des mines, sur la baisse du plafond des aires autorisées aux opérations de prospections à 1.000 km2 pour les groupes allant de 1 à 6 et de 5.000 km2 pour les catégories 7 qui est le bronze, tout comme il définit des régions stratégiques pour le pays.
Parmi les innovations décidées par le gouvernement, figure la création d’un fonds pour la formation qui sera financé par les opérateurs du secteur à hauteur de 0,1 du chiffre d’affaires des sociétés d’exploitation et de prospection minières opérant en Mauritanie.
Nouakchott a crée cette année une école minière à Nouadhibou dont la première promotion débutera ses cours l’année scolaire et universitaire 2011-2012.
Du point du vue du gouvernement, ces mesures permettront de relever la contribution du secteur des mines dans l’économie nationale qui a enregistré ces deux dernières années d’importants progrès aussi bien en termes d’afflux dans les prospections que d’entrée de nouvelles sociétés d’exploitation comme les sociétés du quartz et de phosphate.
Sur le plan des revenus versés au trésor par les opérateurs miniers, ils ont connu un accroissement avec l’augmentation des montants payés par les sociétés minières qui sont passées de 3 milliards d’UM en 2008 à 7 milliards d’UM environ en 2009 pour atteindre plus de 15 milliard d’UM en 2010.
Le ministre a indiqué également que la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM) a enregistré des résultats importants, soulignant que son chiffre d’affaires a dépassé un milliard de dollars en plus des investissements futurs estimés à 10 milliards de dollars environ durant les prochaines années, aussi bien pour l’exploitation aurifère,que dans le domaine du fer.
Mamy
Source : APA le 06/02/2011