C’était l’une des zones d’ombre de ce drame. Le parquet de Paris a désormais tranché : Vincent Delory, l’un des deux otages français enlevés au Niger, a été tué dans un incendie et non par balles.
Vincent Delory et Antoine de Léaucour avaient trouvé la mort en janvier au terme d’une course-poursuite entre leurs ravisseurs et l’armée française. Mais des doutes subsistaient sur les motifs de leur mort. S’il était évident que le second avait été exécuté d’une balle dans la tête, les versions nigérienne, françaises et celle d’Aqmi divergeaient.
Les expertises médico-techniques et balistiques ont « démontré que son décès n’était pas en relation avec des plaies par armes à feu mais était à mettre sur le compte des effets thermiques dégagés par un foyer d’incendie », a assuré le procureur de la République Jean-Claude Marin dans un communiqué.
Les produits toxiques dans la voiture dans laquelle il se trouvait sont à l’origine de cet incendie mortel. Le corps de Vincent Delory portait des traces de balles en cinq endroits mais aucune balle n’a été tirée directement sur lui, affirme le parquet. Une des balles « a possiblement été tirée par une arme française » mais ne l’a atteint qu’après ricochets, écrit le parquet.
Alain Juppé était monté au créneau pour assurer que les balles trouvées dans le corps du Français étaient issues de kalachnikov, une arme que n’utilise pas l’armée.
Source : Reuters via L’Express le 03/02/2011