Seules trois usines (sur le sept dont les produits ont été vendus) ont accepté cette vente qui les lèse pourtant en leur faisant perdre beaucoup d’argent. Les quatre autres refusent systématiquement de vendre leurs produits à ces prix, alors que d’autres acheteurs ont fait des propositions les améliorant de plus de 500 dollars la tonne. Mais c’est la SMCP qui s’entête à vouloir vendre à tout prix à Mitsubishi, malgré l’objection du ministre des Pêches qui a demandé à ce que toute amélioration des prix soit automatiquement acceptée.
C’est dans ce contexte tendu que s’est tenue dimanche dernier (16 janvier) une réunion entre le directeur général de la SMCP et la fédération nationale des pêches (FNP) pour fixer les prix de janvier qui intègrent l’augmentation de 500 dollars obtenue pourtant depuis décembre dernier mais que la SMCP avait refusé d’appliquer.
Ould Javaar en a profité pour rappeler aux producteurs ébahis que les stocks vendus en décembre seront embarqués à ce prix sans qu’il n’y ait la moindre augmentation, comme pour les narguer et leur rappeler que son ministre peut écrire ce qu’il veut. Cela ne le fera pas changer d’avis. Les producteurs se sont alors prêts à tout pour empêcher leurs produits d’être bradés alors qu’ils ont la possibilité de les vendre à un meilleur prix.
La séance a été levée sans que les deux parties ne réussissent à trouver un terrain d’entente.
On se demande à présent qu’est ce qui pousse Ould Jaavar à refuser d’obtempérer aux injonctions de son ministre de tutelle (à qui les prix fixés ce dimanche ont pourtant donné raison) et d’ajuster les prix pour le stock disponible.
Source : Le Calame le 19/01/2011