Coup d’estocade de la DGI : Le service des Actions de Recouvrement réclame 127 millions d’impôts au restaurant « Prince », selon le gérant.

La Direction Générale des Impôts(DGI) vient de mettre un terme à la magouille des restaurants, fast-foods et autres grandes surfaces de la capitale. Ces derniers sont priés dorénavant par le service de recouvrement de la DGI, de payer leurs impôts.

 

Un coup d’estocade du Service des Actions de Recouvrement qui tombe comme un couperet sur la gorge de nombreux commerces de la capitale qui ne savent plus actuellement sur quel pied danser.

« Payer la facture ou boire la coupe jusqu’à la lie », quelques restaurants et fast-foods ont fait la frais de cette nouvelle décision de la DGI. Une sentence juste, mais assassine qui demande à toutes les grandes surfaces et gargotes de tenir une comptabilité et de payer leurs impôts. Premier à tomber sous l’escarcelle de la DGI, le restaurant « Prince ».
Sous scellé depuis quelques jours, la DGI réclame 127 millions d’um d’impôts, au propriétaire de la boite, selon le gérant libanais. Réputé être le restaurant le plus fréquenté de la capitale, « Prince » ressemble aujourd’hui à un mirage. Le gérant rencontré sous les lieux ne veut pas piper un mot de plus ; il a flairé le but de notre déplacement. Préférant avaler sa langue, il laisse le soin aux employés du restaurant commenter cette décision de la DGI. Les employés, étrangers en général n’arrivent pas à croire à la situation. Ils n’ont jamais imaginé que le restaurant fermera ses portes, un jour. A hue et à dia, ils scrutent les moindres mouvements de leur patron qui préfère avaler son extrait de naissance que de répondre aux pisses-copies. En califourchon, il répond aux salamalecs incessants des clients qui viennent s’enquérir de la situation. Se creusant les méninges, il espère un coup d’éclat ou une baguette magique pour déplacer les montagnes. Une inquiétude et un manque à gagner important qui se heurte à un mur. Un coup de massue meurtrier de la DGI qui n’a pas encore finit de faire des victimes. Sur le mur du restaurant, les agents de poursuites assermentés du service de recouvrement ont laissé leurs empreintes. Une fermeture qui s’explique selon la Direction, par l’application de l’article 535 du code général des comptes/ordonnance No 82060 du 24 mai 1982 et complétée par les articles 32 et 33 de l’ordonnance, sortant de la loi des finances 1984. Pour enfoncer le clou, la DGI demande aux commerces et restaurants, de payer des impôts calculés en fonction de leurs activités Une application vieille d’une vingtaine d’année qui vient couper l’herbe sous le pied des employeurs véreux qui font des chiffres d’affaires importants, mais qui n’ont jamais tenu de comptabilité. Une fraude à ciel ouvert que le service des impôts à décidé de mettre en piloris. Un sacré coup qui mettra à nu l’anarchie caractérisé des « fraudeurs ». Réputés être riche comme Crésus, ces saltimbanques ont toujours roulé dans la farine la DGI, au grand dam de leurs employés, sous-exploités et mal payés.
 

Dialtabé

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 13/01/2011

 

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