Ainsi, la députée Nana Mint Cheikhna du Rfd a fait une révélation fracassante : Ould Abdel Aziz aurait proposé à son parti pas moins de dix portefeuilles ministériels pour abandonner ses positions hostiles à son pouvoir ! Mais, ajoute cette dirigeante du parti d’Ahmed Ould Daddah, membre de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), « le parti a refusé cette offre ».
Elle a poursuivi en disant que le « gouvernement des pauvres que dirige le président Mohamed Ould Abdel Aziz, protège le tabac et hausse les impôts et les prix », taxant l’accord avec Tasiast de « mauvais ne servant, dans les faits, que les intérêts de cette société qui exploite la mine ».
Pour sa part, le député El Khalil Ould Teyib a qualifié le programme présenté par le Premier ministre « d’ambitieux, servant les intérêts du peuple, au moment où les hommes politiques restent figés dans leurs positions ». Ould Teyib a loué la décision prise de « chasser l’ambassade d’Israël, de protéger les étrangers et de restaurer l’autorité de l’Etat ». Il a conclut son intervention en demandant des éclaircissements sur « des fautes commises dans l’attribution de marchés au niveau du ministère de la santé », selon ses propos.
Le député de Nouadhibou, El Ghassem Ould Bellal a mis en garde le président Ould Abdel Aziz contre « l’opposition infiltrée dans les rangs de sa majorité », indiquant que « beaucoup de réalisations ont été accomplies mais qu’elles n’ont pas atteint le niveau escompté ». Il a poursuivi en disant que « tant que le gouvernement n’a pas traduit dans les actes les promesses faites, l’opposition aura toujours quelque chose à dire », selon son expression.
De son côté, le député d’Akjoujt, Moustapha Ould Abdel Aziz El Meki a accusé le ministère de la santé d’avoir attribué des marchés entachés de pratiques douteuses. La député Ezza Mint Hemmam a, quant à elle, demandé de donner la priorité au monde rural qui doit « bénéficier d’investissements réels » et se demandant sur « les étapes suivies dans le supposé dialogue entre le pouvoir et l’opposition ».
La députée UFP, Khadiata Malick Diallo a dit, quant à elle que « le programme du président Aziz n’a été réalisé que dans la partie concernant la construction des prisons ».
La député Maalouma Mint Bilal, de l’APP a déclaré que « la situation des prisons est la preuve que la justice connait une déliquescence certaine », et accusant les ministres de l’éducation de manquer de crédibilité étant devenus, selon son expression, « de faux témoins ».
Le député Sidi Mohamed Ould Maham a déclaré, quant à lui, qu’on peut « douter de tout, sauf des réalisations qui ont été faites, notamment dans le domaine des infrastructures ».
Enfin, la députée Mintata Mint Hedeit, secrétaire général du PRDR, a, en tant que présidente du groupe parlementaire chargé de la lutte contre la gabegie, demandé au Premier ministre de « préciser les moyens mis en œuvre pour rendre effective la lutte contre ce fléau.
Source : Sahara Media le 08/01/2011