« Nous sommes pour le décompte de nouveau de toutes les voix, si tout le monde est d’accord, sous le contrôle international », ont-ils déclarés lors d’une conférence de presse. « Faisons le décompte, je ne vois pas qui de bonne foi peut le refuser », a lancé Jacques Vergès au terme d’une visite de trois jours à Abidjan où ils ont rencontré à « trois reprises » Laurent Gbagbo. « Nous avons trouvé quelqu’un de décidé à faire éclater la vérité sur certaines choses et à sortir de cette crise, pas à n’importe quel prix« , a ajouté Roland Dumas.
« Un comité d’évaluation »
Laurent Gbagbo a proposé à plusieurs reprises la mise sur pied d’un « comité d’évaluation » international sur la crise post-électorale, une offre restée pour l’heure sans écho. Le pays est plongé dans une grave crise depuis que Laurent Gbagbo a été proclamé réélu par le Conseil constitutionnel, qui a invalidé les résultats de la commission électorale donnant Alassane Ouattara vainqueur. La communauté internationale reconnaît ce dernier comme président légitime et exige le départ du sortant. Mandatés par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), les trois présidents africains Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert),accompagnés par le Premier ministre kényan Raila Odinga, doivent désamorcer la crise et convaincre Laurent Gbagbo d’abandonner le pouvoir.
Source : Le Nouvel Observateur le 03/01/2011