Aminetou Gaye donne la parole aux étrangers

Cette Mauritanienne âgée de 31 ans est porte-parole des étrangers de Toulouse. Elle est née à Rosso, au sud de la Mauritanie.

 

Elle s’exprime, à travers le Cotre (conseil toulousain des résidents étrangers) au nom des 27 nationalités présentes dans cet organe représentatif des étrangers de la Ville rose, créé en mars 2009 par Pierre Cohen pour à destination des Toulousains qui n’ont pas le droit de vote.

Aminétou Gaye se présente comme une « métisse noire », fille d’un père peul et d’une mère wolof, avec aussi des ascendances familiales arabes et berbères. Elle est maman d’une petite fille depuis le 1er décembre 2009.

De multiples influences tissent le parcours de la jeune fille qui a quitté l’Afrique à 18 ans pour suivre des études de droit au bord de la Garonne. Ses diplômes : maîtrise et DESS de droit international, DEA de droit communautaire des affaires. Elle est polyglotte, parle le français, l’anglais, l’arabe, le wolof, le peul ou l’hassania.

Juriste d’affaires internationale bardée de diplômes, elle enseigne aussi à l’ICSI, branche de l’institut national polytechnique de Toulouse.

Cette ancienne basketteuse (sélectionnée en Mauritanie junior, capitaine de son équipe universitaire à Toulouse) reste une « compétiteuse » dans sa carrière comme au service de la diversité et des multiples courants du Cotre.

Elle est à l’origine de nombreuses initiatives à destination des résidents étrangers, comme l’organisation de la Semaine internationale des peuples, qui se déroule l’automne à Toulouse.

En 2010, en marge de la manifestation, une consultation sur le vote des étrangers aux élections locales avait été organisée par la Ligue des Droits de l’Homme, avec le soutien de la mairie et du Cotre. 93% des 2802 participants au scrutin s’étaient dits favorables au vote des étrangers. « Un véritable plébiscite  » avait alors commenté Aminetou Gaye, enthousiaste.

Qui réaffirme son attachement à une « France généreuse, ouverte, laïque, qui protège les convictions personnelles de chacun ».

Source  :  La Depêche le 03/01/2011

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