Mauritanie: 2010 marquée par un appel au dialogue de Ould Aziz .

En Mauritanie, le  fait politique marquant de l’année qui s’achève aura été un appel au dialogue du Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, adressé à l’opposition dans un message à la nation à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du pays, le 28 novembre dernier.

L’appel du chef de l’Etat mauritanien est intervenu après une élection présidentielle dont l’opposition a contesté les résultats pour ‘fraudes’, suivie par une année de ‘guerre’ médiatique émaillée d’attaques, contre-attaques et accusations réciproques.

Mohamed Ould Adbel Aziz a invité l’opposition ‘à participer de manière engagée à l’oeuvre de construction nationale, dans l’intérêt supérieur de la nation, pour garantir un avenir radieux au peuple’.

Après cette offre quelque peu laconique, le président a précisé ses bonnes dispositions dans un entretien exclusif avec l’hebdomadaire privé ‘La Tribune’ du lundi 27 décembre : ‘nous sommes tous ici dans notre pays. Nous sommes concernés par ses problèmes. Ainsi, pouvoir et opposition sont appelés à imaginer ensemble des solutions. Mais en définitive, c’est au pouvoir de mettre en oeuvre ses choix de développement. Nous acceptons de discuter, mais pas de partager la prise de décision qui revient de droit à celui dont le programme a convaincu la majorité du peuple mauritanien. Il ne reste plus qu’à donner une forme et un cadre juridique au dialogue’.

Du côté de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), un collectif de 8 partis, la proposition rencontre un écho favorable.

Pour les modalités pratiques, la COD se réfère à un accord signé début juin 2009, et en vertu duquel la présidentielle de juillet 2009 a été organisée. Celui ci prévoit la poursuite du dialogue politique en vue de réformes visant à approfondir la démocratie et l’état de droit.

La COD préconise notamment une réforme des forces armées et de sécurité pour en faire un instrument de sauvegarde des institutions, conformément à leur mission républicaine traditionnelle.

Ce qui marquerait une nette rupture avec les 32 dernières années au cours desquelles l’armée a régenté la vie politique du pays, avec plusieurs officiers ayant assumé les charges de chef de l’Etat.

Source  :  Pana via GPS le 01/01/2011

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page