Taqadoumy publie des informations inédites sur la présence militaire française à Atar

 

La ville d’Atar vit depuis plusieurs mois une situation exceptionnelle préoccupante pour ses habitants. A l’école interarmes d’Atar, des dizaines de soldats et officiers français assourdissent les citoyens, surtout dans les quartiers d’Aqnemrit et Kenewal, par le vrombissement de leurs avions et hélicoptères militaires.

Selon des informations sûres reçues par Taqadoumy, ils sont 159 soldats et officiers français résidant à Atar ou qui en font une base arrière. 150 membres du détachement militaire opérationnel (DAMO) et officiers et sous-officiers travaillant comme pilotes militaires.
Il ne s’agit pas, semble-t-il, exclusivement d’entraînements au profit de l’armée mauritanienne, même si c’est le cas à certains moments. Les colonnes françaises, qui traversent souvent la ville à l’aller et au retour des terrains d’entraînement, sont rarement accompagnés de mauritaniens à entraîner.
Nous ne parlons pas seulement d’un hélicoptère, mais il s’agit d’avions produisant un bruit fracassant à l’atterrissage et au décollage, et qui interrompent parfois le sommeil des citoyens. Comme on peut souvent voir plusieurs hélicoptères décollant en même temps. Ce qui veut dire que la facture de cette présence est salée, qu’elle soit rémunérée ou sous forme de don dans le cadre de la coopération.
Les hôtes français vivent en toute indépendance dans leur aile de l’école. Là, il ya des lots de maisons climatisées et équipées de toutes les prestations. Ces maisons ont été édifiées au cours des derniers mois. Et, selon certaines sources, les militaires français ont creusé un puits du côté de leur aile qu’ils ont équipé d’un générateur pour faire remonter l’eau, malgré la l’existence d’un réseau de distribution d’eau à l’école. Des jeunes cuisiniers qualifiés sont à leur service.
Malgré la prudence de Sioux avec laquelle ils s’entourent, les français ont choisi un groupe d’environ 6 jeunes mauritaniens pour leur faciliter certaines tâches. Des jeunes de moins de 30 ans qui, malgré le fait qu’ils ne sont pas allés jusqu’au terme de leur cursus scolaire, ont une parfaite maîtrise de la langue française. Des guides touristiques qui aident les français dans leurs interactions avec le milieu local. Notons que l’administration de l’EMIA ne joue aucun rôle dans la conclusion des arrangements entre les français et leurs partenaires locaux, ce qui suppose un certain degré d’autonomie.
Ils sont sous haute surveillance à 4 niveaux: une surveillance extérieure assurée par des indics se baladant entre les maisons voisines pour noter toute nouvelle présence suspecte, la garde générale de l’école, la garde de leur aile assurée par des soldats mauritaniens et enfin une surveillance directe assurée par des soldats français pour leur propre sécurité et celle de leurs collègues.
Les indics qui assurent la surveillance extérieure ont, aux yeux des français, fait un bon travail en rapportant la présence de jeunes amateurs qui prenaient des photos près de la caserne. Après l’arrestation de ces jeunes, il s’est avéré qu’ils n’étaient que des jeunes errants, inconscients de la gravité de leur acte.
Par la suite, trois de ces indics ont démissionné, mesure largement interprétée dans les rangs des soldats comme acte de couardise.

Source: Taqadoumy

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