Sit-in devant le Ministère de la Justice : Les militants anti-esclavagistes demandent la libération des détenus et l’arrestation d’Oumouleimine Mint Bakar Vall

Une centaine de personnes ont battu le macadam du ministère de la justice pour demander la libération de Biram Ould Abeid et de ses 6 compagnons. Un sit-in pacifique d’une durée de demi-heure qui s’est déroulé devant les portes fermées du ministère, dans la matinée du mardi 28 décembre 2010.

 

« Non au racisme d’Etat en Mauritanie », un slogan hostile au pouvoir brandit par les amis du président de l’Ira, Biram oul Abeid, qui réclamaient la libération des détenus incarcérés depuis le 19 décembre. Pour faire passer leur message, les militants des droits de l’homme ont martelé leur ire devant la porte d’entrée principale du ministère de la Justice pour demander aux autorités étatiques de faire leur travail. Ces derniers, composés en majorité de femmes ont demandé à ce que la justice soit plus indépendante dans le pays. « La justice doit être plus indépendante, nous savons tous que cette justice est inféodée à l’exécutif » clame le porte parole du Flere, M Wane. Clamant leur déception, ils ont condamné l’incarcération de leurs amis et demandé l’arrestation de « la principale mise en cause » d’Oumouleimine Mint Bakar Vall « Oumouleimine a été reconnu comme esclavagiste, elle doit être jugée. Le cas des enfants doit être reconnu comme un véritable cas d’esclavage, doublé d’un cas d’exploitation de mineures. Nous rappelons au gouvernement qu’il a ratifié la convention mauritanien des droits de l’enfant. Elle est tenue à faire respecter ses engagements. Tant qu’ils seront emprisonnés d’une manière arbitraire, nous allons revendiquer leur libération et demander à ce qu’il ne se répète plus, clame M Wane. » Selon lui, Biram est victime d’un règlement de compte. « Nous savons que c’est un règlement de compte puisque jusqu’à présent aucune charge valable n’a été retenue contre Biram et ses compagnons. »
Pour libérer Biram et les autres, ils déclarent qu’ils vont mener des actions pareilles, jusqu’à la libération de leurs proches et amis. Un sit-in pacifique qui s’est déroulé sans heurts, ni débordement.
 

Dialtabé

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 29/12/2010

 

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