Au Guidimakha, les Femmes s’activent pour mieux participer au développement et faire face à la cherté de la vie.

Wilaya agro- sylvo pastorale, le Guidimakha est une région où on dénombre près de huit cent (800) coopératives agrées dont les quatre vingt dix neuf (99)pour cent sont feminines.

Ces coopératives sont le plus souvent regroupées en des unions, les quelles unions comptent parmi elles des coopératives qui sont agrées mais sans terres et /ou agrées et ayant des terres mais sans moyens de travailler, faute d’assistance réelle de la représentation du Ministère de tutelle.

Pire les aides sont le plus souvent destinées aux personnes qui ne savent même pas que signifie cultiver. Car le népotisme, l’interventisme et le favoritisme sont et demeurent les meilleurs moyens pour obtenir des aides.

Conscientes de facteurs qui sont sources de recul et de sous développement, les femmes au niveau de cette wilaya ne cessent de lutter pour apporter leur soutien à l’effort de développement. Du maraîchage au tissage passant par d’autres activités génératrices de revenu, nos mères soeurs et épouses participent pleinement aux cotés des hommes pour vaincre la pauvreté et la misère.

C’est dans ce cadre que certaines parmi elles se sont regroupées dans des organisations pour le tissage des tapis, d’autres se sont livrées aux cultures d’arachides et du riz dans le milieu soninké surtout, à la vente du lait et à la coiffure dans le milieu poular et aux travaux de la laine et à la cueillette dans les adouwaba en milieu maure.

C’est dans ce contexte qu’est née l’Association Mauritanienne pour la promotion des Adolescentes (AMPA). Grâce au dynamisme de sa présidente et la volonté de ses membres, cette association est arrivée à obtenir un financement, le quel financement a permis la construction d’un centre de formation où plus de cinquante (50) jeunes femmes suivent des cours d’alphabétisation et reçoivent une formation en couture, coiffure, teinture et la fabrication des savons à base de karité.

Obtenu en Mars 2010, ce financement permet à certaines adolescentes qui suivent leur formation au niveau de ce centre d’ obtenir des prêts de vingt mille (20000) ouguiyas pour le montage des activités leur permettant d’aider les chefs des foyers dont les revenus ne permettent plus de couvrir les besoins dans les familles selon la présidente de l’association.

( Les conditions de vie changeant et le manque de volonté de faire face aux problèmes que rencontrent quotidiennement les pères des familles nous mettent dans l’obligation de travailler jour et nuit pour participer effectivement au combat de lutte contre la pauvreté qui menacent plus d’un en Mauritanie) dit Dia Kardiatou ,membre de l’association et qui effectue chaque jour près de sept kilomètres pour faire sa formation en couture et teinture au niveau du centre de formation pour la promotion des adolescentes.

Si autre fois les femmes participaient pleinement au développement en cultivant et/ou en vendant du lait ou en tissant la laine, il faut reconnaître qu’aujourd’hui dès la fin des travaux champêtres, ces dernières se mettent au maraîchage et se livrent à d’autres activités leur permettant de subvenir à certains besoins .car la vie est si chère que seuls les hommes ne peuvent plus tout supporter surtout dans une région comme le Guidimakha aux cadres démissionnaires et aux aspirations multiples.

Ba Amadou Bocar

Source  :  Cridem le 28/12/2010

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