Communiqué du SNES

Lors du réaménagement au sein du gouvernement du 15 décembre courant, un nouveau ministre est nommé à la tête du département de l’Enseignement Secondaire.

 

L’ancien ministre de l’Enseignement secondaire et supérieur étant promu ministre d’Etat chargé de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique.

Peut on, par cette dernière mesure, espérer avoir un super ministère chargé de réfléchir sur l’Education de manière globale, de coordonner l’action des multiples segments de ce secteur, un ministère d’Etat ayant en charge de porter remède à « l’absence de vision claire » reprochée au secteur par le président de la République lors de sa dernière visite à l’un des établissements d’Enseignement secondaire?

Ou, au contraire, s’agit-il d’une dévaluation du secteur de l’enseignement secondaire, dissocié de l’enseignement supérieur pour n’avoir droit qu’à un « sous-ministère », une forme de secrétariat, noyé dans un conglomérat de départements où l’Enseignement secondaire ne serait qu’un accessoire secondaire comme son nom l’indique dans certaines compréhensions?

Au SNES, nous optons pour le premier cas de figure et nous nous félicitons de
cet intérêt nouveau accordé à l’éducation nationale. Nous espérons que cette
nouvelle disposition gouvernementale donne une orientation efficiente au système éducatif mauritanien. Une orientation à même de mettre le pays sur les rails de
la réalisation des six objectifs de l’Education Pour Tous.

Ces objectifs clés identifiés par la communauté internationale réunie à Dakar au Sénégal en 2000 pour affirmer son engagement de répondre aux besoins d’apprentissage de tous (enfants, jeunes et adultes) en 2015 au plus tard.

Nous souhaitons que le département sous sa nouvelle forme se penche enfin de façon effective sur les problèmes de l’Enseignement secondaire et honore les engagements pris pour les syndicats d’enseignants. Notamment la tenue d’états généraux de l’éducation accordant largement la parole aux enseignants, la signature d’un arrêté ministériel officialisant les critères de promotion et
d’affectation, l’application de ces critères, la reconversion linguistique des enseignants des disciplines scientifiques pour répondre aux exigences de la réforme de 1999, le statut des enseignants du secondaire, l’augmentation de l’indemnité de craie, l’indemnité d’équipement, des perspectives pour les enseignants avec un accès à l’enseignement supérieur, une politique de logement à même de faciliter l’accès aux enseignants à la propriété foncière (attribution de terrains, location-accession, etc.), une utilisation plus opérante des laboratoires, utilisés présentement, pour la plupart, comme salles de classes, la carte professionnelle, les garanties de sécurité dans les établissements scolaires, la mise en place des comités de gestion des établissements d’enseignement secondaire…

Nouakchott, le 25 décembre 2010

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