Guinée : état d’urgence décrété après la poursuite des heurts

Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a décrété mercredi « l’état d’urgence », « sur l’étendue du territoire », jusqu’à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle, a annoncé un porte-parole de la présidence à la télévision.

Trois personnes ont été tuées mercredi matin dans des violences post-électorales à Ratoma, banlieue de Conakry en majorité peuplée de Peuls favorables à Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux à la présidentielle en Guinée, indiquent des sources médicales.

Le premier ministre de la transition en Guinée, Jean-Marie Doré, a présenté mardi soir comme des « loubards » les partisans de Cellou Dalein Diallo qui ont protesté, parfois violemment, contre l’annonce de la victoire d’Alpha Condé. Les violences post-électorales avaient fait au moins quatre morts depuis lundi, dont trois tués par les forces de l’ordre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de différentes sources, les autorités n’ayant pas évoqué de décès.

Au journal télévisé de la chaîne nationale, M. Doré a déclaré : « Depuis quelques jours, des loubards […] se sont livrés à des actes de vandalisme en s’attaquant à des citoyens innocents et à leurs biens », « sous prétexte » que les résultats provisoires de la présidentielle étaient publiés. Evoquant « des actes inadmissibles », il a cité des noms de fiefs électoraux de M. Diallo : Ratoma (seule commune de Conakry où M. Condé n’était pas en tête), Labé, Pita et Dalaba, trois villes de Moyenne-Guinée (centre), une région à majorité peule, l’ethnie de M. Diallo, alors qu’Alpha Condé est malinké.

Source  :  AFP via Le Monde le 17/11/2010

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