RPC, RADI et CRDI : Plaidoyer pour l’accès des femmes à l’eau

Le Réseau d’organisations de la société civile pour la promotion de la citoyenneté, RPC (Mauritanie) et le Réseau africain pour le développement intégré, RADI (Sénégal) avec l’appui du centre canadien de recherche pour le développement international (CRDI), ont organisé, samedi 06 novembre, à Nouakchott une journée de plaidoyer pour l’effectivité des droits économiques des femmes au Sahel. Cette journée s’inscrit dans le cadre du projet de recherche-action et a pour objet « le droit à l’eau à usage agricole en Mauritanie, au Niger et au Sénégal. »

Le directeur général de la SONADER (société nationale pour le développement rural), des représentants de la société civile, et de l’Etat ont pris part à la journée de Nouakchott. Y ont également pris part des femmes issues de localités rurales de la région du Trarza Mauritanie).

Au cours de la cérémonie d’ouverture, Dame Sall, responsable du RADI, a noté que cette journée constitue une étape fondamentale dans la feuille de route du projet. Il a ensuite insisté sur l’expérience de son réseau en matière de plaidoyer. Ba Ibrahima, du RPC, a lui noté que ce réseau intervient, entre autres, dans le contrôle citoyen de l’action publique.
Les participants ont ensuite suivi une présentation du projet « recherche action, effectivité des droits économiques des femmes au sahel : cas du droit à l’eau à usage agricole en Mauritanie, au Niger et au Sénégal» faite par le Pr sall Amadou, responsable du RPC.
Pour la justification du projet, le Pr sall a cité, entre autres, le déficit structurel en ressources hydriques et la non effectivité de la participation des citoyennes à la gestion des ressources dont l’eau malgré la décentralisation.
L’objectif du projet est de « contribuer à la promotion des droits économiques des femmes dans l’optique d’un développement durable en particulier le droit à l’eau en milieu aride.
Une deuxième communication a porté sur le contexte mauritanien. Cette communication a été présentée par l’équipe mauritanienne. Elle a fait ressortir l’important potentiel hydrique du pays, le cadre réglementaire, les institutions ayant en charge les problèmes d’eau, la place des femmes dans les politiques publiques…. Il a aussi été question dans cette communication des contraintes liées à la promotion économique des femmes. Il s’agit du « contexte de pauvreté rurale accentuée, la vulnérabilité des femmes qui font face à la rareté des ressources auxquelles elles n’ont pas accès en priorité notamment le cas de l’eau et de la terre, les coutumes et croyances qui jouent un rôle important dans la discrimination des femmes, notamment dans le milieu rural, la notion de capacité de mise en valeur comme critère d’affectation des parcelles du domaine national qui lèse les femmes….
Ces différentes communications ont été suivies de débats au cours desquels les participants ont insisté sur les coutumes et usages freins à l’effectivité des droits économiques des femmes.

 

Khalilou Diagana

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 08/11/2010

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