Dans un communiqué distribué à Nouakchott le 3 novembre l’UPR indique que le président de l’Union des Forces du Progrès « ne manque jamais une occasion pour renouveler son mépris de la sécurité et de la stabilité du pays ainsi que des valeurs démocratiques et nationales ».
L’UPR a critiqué les déclarations du président de l’UFP lorsque ce dernier quand il a accusé le gouvernement de suivre, dans toutes ses décisions, une politique de la précarité et de l’improvisation.
Le parti a considéré que ces déclarations sont une tentative pour « briser la volonté de la Nation tout entière et de punir tout un peuple en raison de ses choix démocratiques » au moment où ce peuple vit une renaissance véritable à tous les niveaux et dont il palpe, à chaque instant, les effets sans sa vie quotidienne: (habitat, santé, eau, électricité, enseignement, sécurité, bien être et sérénité par rapport à l’avenir », note le communiqué.
Les opérations militaires lancées par la Mauritanie contre de véritables bandes criminelles au nord Mali ont été critiquées récemment par l’opposition. La Coordination de l’opposition démocratique (COD) avait estimé lundi 1 novembre que la « guerre » menée par le gouvernement mauritanien contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali avait pris la forme « d’une aventure aux conséquences graves ».
« Nous assistons à une déclaration de guerre contre Al-Qaïda, une véritable aventure aux conséquences graves pour le pays », a affirmé le président sortant de la COD, Mohamed Ould Maouloud, au cours d’une conférence de presse
De son coté le chef du parti Tewassoul (islamiste) Jemil Ould Mansour, a affirmé de jeudi 28 octobre son opposition à toute coordination entre la Mauritanie et les pays occidentaux, la France en particulier, dans la guerre contre Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). »Nous sommes tous unanimes à condamner le terrorisme et à le combattre avec fermeté mais nous ne sommes pas d’accord sur la coordination avec les pays étrangers (occidentaux), surtout quand ceux-ci ont un passé colonial dans la région »a déclaré Jemil Ould Mansour, chef du parti Tewassoul au cours d’un forum sur le terrorisme à Nouakchott.
Il a dit privilégier, pour combattre Aqmi, « la coordination avec les pays de la région » et s’est également dit opposé aux frappes « anticipées » contre cette organisation, prônées par le gouvernement mauritanien et « pour lesquelles nous n’avons ni les moyens, ni le temps ».
Les propos de M.Ould Mansour n’ont pas encore suscité une réaction de l’UPR, un parti dirigé entre autres par deux figures considerées islamistes : Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine (président) et Oumar Ould Maatala (secretaire général).
Source : Tahalil Hebdo le 03/11/2010