Le Henné s’installe aux Etats-Unis : Une histoire d’Amours!

Sarah Cheikh est américaine de nationalité. Elle est mariée à un mauritanien qu’elle a suivi dans son pays le temps d’une villégiature estivale. Sarah s’est même convertie à l’Islam. Elle a aujourd’hui un Autre regard sur le pays, différent des clichés relayés par une certaine presse. Mais si elle a découvert le pays en se moulant aux gens et leur culture. Elle a été conquise par le charme de l’art traditionnel du henné. Elle s’en est plus remise. De retour aux Usa, elle a irrésistiblement «contaminé» ses concitoyennes américaines.

Qui a dit que même les plus belles histoires d’amour ont une fin? Cela ne semble pas, en tout cas, être le cas pour Sarah Cheikh. Tombée sous le charme d’un compatriote (Cheikh) dont elle épousa même la religion, Sarah, jeune américaine, à la fleur de l’âge, n’a pas hésité à suivre son mari en Mauritanie en 2008, histoire de rencontrer sa belle-famille et découvrir son pays d’adoption. C’est ainsi qu’elle se rend à Nouadhibou. L’accueil chaleureux et convivial que lui réservent ses beaux-parents à la mesure de l’hospitalité mauritanienne. Sarah commence son voyage «initiatique». Elle est agréablement surprise de voir de ses propres yeux l’osmose interculturelle, la gentillesse, l’humilité des gens, la beauté ainsi que la modestie du son nouveau pays, par ricochet.

De nouveaux amours
Comme toute belle-fille, Sarah avait probablement de fortes appréhensions à rendre visite à ses beaux-parents. Ajoutez-y, de beaux-parents d’un pays du tiers-monde que les médias Us égratignent souvent. Il y avait de quoi «désemparer». Mais Sarah n’avait plus envie qu’on lui en conte. Elle était décidée à entamer sa propre expérience. Avec son mari, elle fait ses valises et se lance dans cette «adventure» mauritanienne. Le premier contact par une période estivale l’a rassérène sur la suite des événements. Contrairement aux idées répandues, Sarah découvre, à chaque rencontre, et avec beaucoup de volupté, que le pays beau de sa simplicité, que ses gens sont naturellement agréables et accueillants. Elle est subjuguée par l’émancipation des femmes dans une république réputée islamique. Aucun rapport avec l’image post attentat contre les Twine Towers. Un pays pratiquant mais loin du fanatisme. Sarah se reconnaît tout de suite dans cette religion qu’elle a épousée pratiquement en même temps que son mari. Mais Sarah ne faisait encore qu’apprendre que «mieux vaut voir une fois, qu’entendre mille fois » (proverbe chinois!).

Henné signe de bienvenue
Le contact chaleureux avec la Mauritanie se poursuivra pour Sarah. Elle est accueillie à Nouadhibou, les bras grands ouverts par sa belle-famille. La cérémonie du henné en guise de bienvenue comble notre hôte. A mesure qu’elle découvre les motifs sur ses mains blanches, Sarah est comblée de tant de belles figures fantastiquement fantaisistes et des motifs ingénieux. Elle est littéralement éblouie. Une nouvelle histoire d’amour s’installe entre elle et cette pratique traditionnelle dont seuls les mauritaniens ont le véritable secret. Sarah apprend avec ses nouvelles amies mauritaniennes toute la philosophie sentimentale qui soutend le henné. Elle tombe sous le charme de cette tradition. Tout son séjour est dédié à second amour; le rituel du henné. Elle prend des notes; s’informe des ingrédients et de leur association pour redonner tant d’éclats à la beauté féminine. Sarah est indéfiniment sous l’emprise de cet art de charme. Revenue chez elle aux Etats-Unis, où la mode du tatouage fait un tabac, elle propose le henné. Elle lance un site entièrement dédié à cet art traditionnel mauritanien (www.drawnuponhenna.com). Son entreprise enregistre un franc succès. Elle innove, alterne les motifs au grand bonheur des américaines. En quelques semaines, son nom fait dépasse les frontières de Richmond dans la Virginie. Sarah s’impose ainsi comme l’ambassadrice du charme Mauritanien aux Etats-Unis. Elle est submergée par la demande et ne reçoit que sur rendez-vous. L’histoire d’amours de Sarah avec la Mauritanie se poursuit ainsi affectueusement.

J.D.

SOurce: Le Quotidien de Nouakchott

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