Mauritanie : les assassins des 4 Français de nouveau devant la justice

Le procès de prisonniers salafistes en Mauritanie se poursuit à la Cour criminelle de Nouakchott qui se penche ce dimanche 17 octobre 2010 sur le dossier le plus important, celui de 19 accusés poursuivis pour avoir participé en 2008 à une fusillade meurtrière dans le quartier de Tevragh Zeina à Nouakchott.

 Parmi eux, Sidi ould Sidna et Marouf ould Haiba, déjà condamnés à mort en mai dernier pour l’assassinat de quatre Français en 2007 à Aleg.

Le 2 avril 2008, Sidi ould Sidna, alors soupçonné du meurtre de quatre Français commis cinq mois plutôt, s’échappe du tribunal de Nouakchott au sortir d’un entretien avec le juge d’instruction. Le 7 avril, au cours de la traque lancée pour l’arrêter, une fusillade éclate dans le quartier de Tevragh Zeina, entre la police et les terroristes présumés. Le bilan est d’un mort et de neuf blessés du côté des forces de police et de deux tués chez les hommes armés.

Après cet affrontement, les coups de filet se multiplient. Le 10 avril, Marouf ould Haiba, autre suspect dans le meurtre des Français est arrêté avec l’aide de la population. Le 30 avril, Sidi ould Sidna est finalement capturé dans le quartier Arafat à Nouakchott. Il est en compagnie de Al-khadim ould Semman condamné par contumace en 2007, à deux ans de prison. Al-Khadim ould Semman est le chef de l’organisation djihadiste Ansarou Allah  (les sympathisants de Dieu), dont font partie ould Sina, ould Haiba ainsi que la plupart des personnes présumées complices, arrêtées lors du coup de filet.

C’est donc ce groupe qui comparaît devant la Cour criminelle de Nouakchott, pour entre autres appartenance à une organisation terroriste, attentat à la sûreté de l’Etat, et meurtre. Initialement, ils devaient être trente et un. Ils seront finalement dix-sept sur les bancs des accusés, et deux jugés par contumace. Les douze autres ont en effet été graciés en septembre par le président mauritanien. Après un dialogue religieux avec des oulémas en janvier dernier, ils auraient, selon les autorités mauritaniennes « accepté de se repentir ».

Source: RFI

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