Triste fin. Mamadou Malal Bayo, 43 ans sur papier mais visiblement plus âgé, est un sénégalais d’origine guinéenne, dit-on. Cet homme qui, d’après nos sources, aurait fait la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire avant d’atterrir au Sénégal où il aurait acquis des papiers frauduleux avant d’arriver en Mauritanie.
Inculpé à Nouadhibou pour trafic de drogue, il sera transféré à Nouakchott pour cause de maladie. Guéri, il sera remis en prison à Nouakchott. Après une attaque cardiaque, selon le médecin traitant, il meurt le 27 septembre dernier. Le sort de Mamadou Malal Bayo, la quarantaine sonnante n’est pas encore élucidé. Ce Sénégalais (sur papier) d’origine guinéenne, fils de Abdoulaye et de Khadjetou Bâ, serait décédé le 27 septembre dernier des suites d’une attaque cardiaque dans sa cellule de prison. Il aurait débarqué en Mauritanie il y a de cela 6 ans après un séjour à Dakar où il s’adonnait à la vente des noix de coco. Ce commerce lui a permis d’acquérir par la suite une cantine où il vendait diverses marchandises. Après avoir fait des économies, il chercha une autre destination, certainement l’Europe via la Mauritanie à la recherche de l’eldorado. C’est de là, d’après nos informations, qu’il aurait entamé une procédure pour acquérir la nationalité sénégalaise « de manière frauduleuse » sur conseil d’un ami à lui. Il débarque ensuite en Mauritanie avec en sa possession, un passeport, une pièce d’identité et un permis sénégalais. Il sera accueilli par deux chauffeurs sénégalais qui l’ont aidé à trouver un travail de taximen. C’est en exerçant ce métier qu’il a heurté mortellement un enfant sur la route. Il fera trois mois de prison grâce aux interventions des bonnes volontés. À sa sortie de prison, il entame une nouvelle vie, inconnue de ses logeurs. Ces derniers ayant constaté ses dérives, se démarquent de lui. C’est le début d’une dérive. Car, M. Bayo aurait emprunté le mauvais chemin en fréquentant des gens peu recommandables. Il noue d’amitié avec un sénégalais connu sous le nom de « Rasta » et un malien. D’après nos informations, ce sont ces amis là qui l’ont introduit dans le trafic de la drogue. Le mis en cause débarque à Nouadhibou. Chemin faisant dans ce nouveau métier, il sera arrêté et inculpé en novembre 2008 pour trafic de drogue. Lors du procès, Mamadou M. Bayo est condamné à 7 ans de prison. Quelques temps après, il souffrait d’une maladie qui a valu son évacuation sur Nouakchott. Après s’être guéri, il sera remis en prison à Nouakchott. Mamadou M. Bayo qui souffrait de problèmes cardiaques, aurait eu un malaise. Subitement, il aurait rendu l’âme le 27 septembre dans sa cellule de prison. Depuis lors, son corps est gardé à la morgue de l’hôpital national de Nouakchott en attendant de retrouver ses parents au Sénégal ou tout au moins en Guinée. L’Ambassade du Sénégal qui s’est saisi du dossier, n’a pas encore trouvé de répondant susceptible de fournir la bonne adresse de ses parents. Selon toujours nos informations, le défunt n’aurait aucun parent au Sénégal alors qu’il aurait quitté la Guinée il y a de cela plus de 15 ans.
(Correspondant en Mauritanie)
Source: Le Matin, Ibou Badiane.
