Pour lever le tort et informer l’opinion public sur cette décision du Ministre de l’’enseignement secondaire qui est de les remettre à la disposition du ministère de l’enseignement fondamental, ces derniers n’ont pas mis les gants pour tirer à boulets rouges sur ledit ministère. Selon eux, un instituteur ou un professeur n’a pas droit à une promotion ou à aucune indemnité aux yeux du Ministre de l’’enseignement secondaire. Pour réparer cette préjudice, les protestataires demandent de reclasser les profs adjoints qui enseignent dans les établissements et qui sont considérés par le ministère comme des profs de seconds cycles. Selon eux, ces derniers n’ont subi aucune « formation ». Ils demandent aussi à ce que les surveillants généraux, les économes soient rétablis dans leurs droits, en leur accordant une indemnité qui équivaudrait à celle que perçoivent leurs collègues. Dénonçant ce qu’ils appellent « d’incompétence, de clientélisme, de tribalisme et de népotisme, les contestataires réclament une gestion saine de leur ministre de tutelle.
Réactions
Diakité (nom d’emprunt), économe sous couvert de l’anonymat « Les établissements secondaires en Mauritanie ont toujours besoin d’instituteurs pour palier les postes de surveillants, de surveillants généraux et d’économes. Mais avec les nombreuses reformes, les professeurs adjoints ont commencé à occuper la fonction de surveillant général. A partir de 2005, l’indemnité de fonction allouée à ces deux fonctions passe de 1900um à 10000um. Tandis que celle accordée aux directeurs des études, est restée fixée à 15000um.
Le bref passage de Noubghouhé Mint Mohamed Vall à la tète du département a complètement changé les données. Cette dernière a fixé l’indemnité de craie à 15000 Um, les indemnités de directions sont quant à elles fixées à 20000 Um, à 25000 Um pour les écoles à cycles complets et pour le fondamental alors que les directeurs des établissements secondaires perçoivent 25000 Um. En plus du budget de fonctionnement. Ces mesures entreprises par la ministre s’est heurtée aux syndicats et ont causé des mécontentements chez certains professeurs qui se sont plaints pour leur obtention de la même indemnité que les instituteurs. Cause de la grève des 45 jours en 2008. Les parents pauvres de l’éducation, les surveillants qui exercent au secondaire sans aucune indemnité, ainsi que les surveillants généraux et économes qui, oubliés par le degré d’attribution des indemnités travaillent trente cinq heures par semaine pour ne gagner que dix (10000) mille ouguiya. »
DOD, surveillant « A ce problème d’indemnité s’ajoute celui de l’arabisation de l’administration scolaire car comme l’a bien souligné la porte parole du Sips ce sont les profs de mathématiques physiques et sciences arabophones qui, pourtant ont subi plusieurs formations qui vont désormais remplacer les instituteurs dans les fonctions de surveillants généraux et d’économes alors que ceux qui enseignaient l’histoire et la philosophie en français seront convertis en des professeurs de français.
Comment maintenir un bachelier ou un simple breveté comme chargé des cours dans des lycées et des collèges alors que des titulaires des D E U G et des Maitrises sont sommés de quitter les différents établissements secondaires pour une histoire d’indemnité. »
Dialtabé
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 28/09/2010