C’est présentement une pratique devenue très courante qui permet aux uns de se faires des sous et à d’autres d’avoir l’électricité, pas toujours à bon marché. C’est d’ailleurs le seul choix qui s’offre pour ne pas passer des nuits noires dans des secteurs où le banditisme sévit régulièrement avec des délits comme les meurtre, les vols et viols de jeunes filles.
Dans le quartier de Basra, un habitant, qui a préféré garder l’anonymat, nous a affirmé l’existence de puissants fraudeurs de l’électricité dans le quartier auprès desquels les familles se font des abonnements à hauteur de 15.000 Um par foyer. Le propriétaire de la maison doit apporter d’abord un compteur qui est installé dans niche « dissimilée » du vendeur de l’électricité, lequel facture le kilo watt à un prix plus élevé que celui de la Somelec ; cette société dont l’offre se trouve dilapidée à cause d’impitoyables voleurs du courant, usant de toutes les ruses pour voler le courant. En plus de cette situation déplorable, l’autre problème qui se pose ce sont les grands risques auxquels s’exposent les habitants de ces zones saumâtres où les eaux de pluie font plusieurs semaines pour s’évaporer. En effet, les fils d’électricité ne sont pas liés par des poteaux, mais enfouis dans le sol, à quelques centimètres de la surface du sol, d’où leur altération sous les aléas causant régulièrement des masses et des cour-circuits électriques, étant donné que l’eau est « conductrice du courant ». Ce sont les enfants qui sont les plus exposés, car enclins à déterrer les fils pour jouer avec. Sur un autre plan, notons que les pauvres abonnés comme cette dame que nous avons rencontrée à Baasra, dit qu’elle paye régulièrement le faux distributeur d’électricité, mais qu’en contrepartie, elle reste parfois plusieurs semaines sans voir ses ampoules allumées. Les cas rares où le courant revient pour repartir quelques heures après, il y ade fortes chances de se trouver devant un téléviseur grillé ou un réfrigérateur endommagé, pour ne citer que ces exemples de dégâts causés par les interruptions fréquentes du courant et les pratiques érigée en système de la fraude électrique. D’autres habitants, toujours optimistes de trouver une solution à leur calvaire, demandent aux autorités de leur venir en aide dans le bref délai car, disent-ils « dans ce monde, on ne peut pas vivre ». Pour la dame « l’électricité est un élément essentiel dans la vie d’aujourd’hui ».Enfin, notons que ces nombreuses maisons détentrices d’abonnements illégaux sont peu sécurisées, ne sont pas assurées en cas de dommages. Leurs propriétaires accusent plutôt la Somelec de Sebkha de ne penser qu’à gonfler sa comptabilité, estimant qu’elle se soucie plus de l’argent que de faire attention aux conséquences de cette fraude répandue du courant qui fait régulièrement des victimes.
Diallo Abou Amadou
Source : Le Rénovateur le 27/09/2010