Le RFD justifie sa reconnaissance de la légitimité du président Aziz et appelle à des élections législatives anticipées

Le Rassemblement des forces démocratiques (Rfd), parti d’opposition mauritanien, a défendu la décision prise, en juillet dernier, par son bureau exécutif, de reconnaitre la légitimité de l’élection du président Mohamed Ould Abdel Aziz, lors du scrutin du 18 juillet 2009.

Le parti a indiqué, dans un communiqué dont Sahara média a reçu une copie, que sa décision a soulevé une vague d’interrogations dans les milieux politiques, les médias et l’opinion publique nationale, ce qui appelle, de sa part, des éclaircissements.

Le parti a cependant précisé avoir bien enregistré des actes répréhensibles lors de l’élection présidentielle de juillet 2009, organisée suivant l’accord de Dakar, notamment en ce qui concerne « l’utilisation des biens de l’Etat et le pouvoir de persuasion dont jouit l’administration ».

Le parti a également précisé que les conditions actuelles du pays l’ont conduit à rappeler, incessamment, ses principes pour garantir « la pérennité des institutions de l’Etat, la préservation de sa souveraineté ainsi que de la sécurité sur l’ensemble du territoire national », précisant que de telles préoccupations doivent « faire l’objet d’un consensus entre tous les Mauritaniens, et particulièrement entre les différents pôles politiques».

Le Rfd a laissé entendre que la sécurité du pays, sa stabilité et sa souveraineté sont exposés, aujourd’hui, à des dangers de toutes sortes, parce qu’elle « se trouve dans l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme qui prend pour cible son armée et ses citoyens ainsi que les étrangers qui prennent la Mauritanie comme destination ». Il ajoute qu’une situation pareille a, de facto, des répercussions négatives sur la situation économique du pays, parce qu’elle « met en berne beaucoup de « programmes de développement et hypothèque des investissements étrangers en cours, dans le domaine de la recherche de minerais et de pétrole, en sus du préjudice énorme subi par le secteur du tourisme ». Et le parti de Ould Daddah de dire que le « plus grand danger qui guette le pays vient de l’étranger, avec le risque d’instabilité née de l’alignement sur des courants de pensées néfastes à la cohésion du peuple mauritanien ».

Le Rfd a aussi taxé l’administration d’être incapable de jouer son rôle, « elle qui a toujours vécu en retrait par rapport aux préoccupations des populations, par l’usage d’une langue étrangère ignorée par la majorité des citoyens et qui consacre une entorse flagrante à la Constitution faisant de l’arabe la langue officielle du pays et appelant également à l’utilisation des autres langues nationales. »

Le parti d’Ahmed Ould Daddah a aussi évoqué la situation que vit le secteur de la justice ainsi que les différentes crises économiques, sociales et environnementales.

Il a appelé, à ce sujet, au renforcement de la pratique de la démocratie pluraliste et d’envisager également la tenue d’élections législatives anticipées.

Le Rfd a conclut en disant que c’est en fonction de tous les paramètres cités plus hauts, liés à la situation actuelle du pays, et parce qu’il prend compte de la nécessité de préserver la cohésion du tissu social et de renforcer le front national, qu’il considère les différends politiques comme secondaires, sans toutefois renoncer à son orientation politique générale et son ancrage dans l’opposition qui l’ont toujours poussé à recherché un changement démocratique véritable.

Le parti s’est engagé à travailler avec toutes autres formations politiques « avec sérieux, responsabilité et clairvoyance », en particulier avec celles de l’opposition, pour réaliser les objectifs visés.

Source  :  saharamedias.net le 12/09/2010

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