Les deux coopérants espagnols enlevés en novembre par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont été libérés, affirme, dimanche 22 août, le quotidien El Pais, citant des sources gouvernementales. Des informations qui confirment celles de la chaîne d’information Al-Arabiya et de El Mundo qui cite des sources maliennes.
Albert Vilalta et Roque Pascual, membres du personnel d’une organisation humanitaire, ont été enlevés en novembre en compagnie d’une collègue nommée Alicia Gamez. Cette dernière avait été relâchée en mars. Selon l’agence de presse catalane ACN, Roque Pascual a téléphoné à son épouse et confirmé sa libération. Les autorités espagnoles n’ont toutefois pas donné de confirmation officielle. Un avion espagnol est toutefois prêt à récupérer les otages, écrit El Pais, soit à Ouagadougou (Burkina-Faso), soit à Tombouctou (Mali). EXTRADITION VERS LE MALI Cette libération serait liée à l »extradition par Nouakchott vers son pays de « Omar le Sahraoui », Malien condamné pour l’enlèvement de trois Espagnols en 2009. »Pour AQMI, le fait qu’Omar soit transféré au Mali est une victoire. La Mauritanie a fait un geste. C’est très important », affirmait à l’AFP une source proche du dossier des otages espagnols, jeudi. Des inquiétudes s’étaient faites jour, ces dernières semaines, après des informations indiquant que la branche radicale d’AQMI, dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, menaçait la vie des otages espagnols, qui étaient détenus par un autre groupe, dirigé par Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar. Jusqu’à présent, le sort des deux otages espagnols suscitait moins d’inquiétude que celui des otages exécutés par le groupe d’Abou Zeïd, car les motivations de Belmokhtar sont essentiellement financières et non pas religieuses, selon des experts. L’organisation a revendiqué le 25 juillet l’exécution d’un otage français, Michel Germaneau, 78 ans, après l’échec d’un raid militaire franco-mauritanien mené au Mali le 22 juillet pour tenter de le retrouver et au cours duquel sept djihadistes avaient été tués. Le groupe d’Abou Zeïd avait déjà tué il y a quatorze mois un autre otage occidental, le Britannique Edwin Dyer.
Source: LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
