Les otages espagnols libérés en échange d’Omar le Sahraoui et d’une forte somme d’argent?

Après l’extraction de sa prison mauritanienne le vendredi 13 août, Omar le Sahraoui, membre d’AQMI pourrait être extradé vers le Mali et libéré contre les deux otages espagnols détenus dans le Nord.Selon la radio française Europe 1, le prisonnier Malien surnommé « Omar le Sahraoui », condamné à 12 ans de prison ferme pour l’enlèvement de trois humanitaires espagnols, a été extrait de sa prison à Nouakchott pour une destination inconnue, a affirmé samedi 14 août un responsable de la sécurité.

Aucune information officielle n’a été donnée sur les raisons de cette extraction qui a eu lieu vendredi soir, mais l’éventualité de son extradition imminente vers le Mali voisin, en vertu des accords judiciaires liant les deux pays, est évoquée.
Âgé de 52 ans, Omar Sid’Ahmed Ould Hamma est surnommé « Le Sahraoui » pour avoir combattu au sein du Front Polisario pour l’indépendance du Sahara occidental. La Mauritanie l’accusait d’avoir agi comme « mercenaire » pour le compte d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l’avait payé pour enlever les trois Espagnols sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou (nord) en novembre 2009. Après la libération de l’une d’entre eux en mars 2010, les deux autres, Albert Vilalta et Roque Pascual, sont depuis retenus au Mali par le groupe de Mokhtar Benmokhtar. 

Bamako pourrait ainsi accéder dans les prochains jours à l’une des revendications d’Aqmi, qui réclame l’élargissement d’Omar le Sahraoui contre la libération des deux otages espagnols détenus sur le territoire malien.
Chose possible dans la mesure où, pour obtenir la libération de l’otage français Pierre Camatte en février 2010, le Mali avait accepté d’élargir quatre prisonniers présumés terroristes, dont un algérien et un mauritanien. Cette décision prise sous la pression des autorités françaises, le président Sarkozy s’était déplacé en personne, avait suscité l’ire des voisins algérien et mauritanien, qui avaient tous deux rappelé leur Ambassadeur pour consultation, accusant Bamako de laxisme face aux réseaux terroristes.

Pourtant, après l’épisode de l’assassinat de Michel Germaneau par Aqmi, qui avait suivi le raid surprise de la Mauritanie et de la France sur le territoire malien le 22 juillet 2010, la position du président malien Amadou Toumani Touré, favorisant la négociation et le paiement de fortes rançons était apparue plus sûre pour obtenir la libération d’otages. Ainsi, le gouvernement espagnol serait prêt à débourser plusieurs millions d’euros pour que ses deux ressortissants recouvrent la liberté. Selon des sources militaires, la rançon pourrait atteindre 20 millions d’euros.
Et cette fois ci, quelques semaines après son raid manqué, la Mauritanie dont l’Ambassadeur n’est toujours pas de retour à Bamako, ne verrait pas d’inconvénients à l’élargissement d’un prisonnier islamiste, même Omar le Sahraoui.

Sorce  :  journaldumali.com le 16/08/2010

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