Poste frontalier de Rosso : Enfin des gilets de sauvetage…

Des gilets de sauvetage à Rosso ; les voyageurs en avaient bien besoin. Depuis deux semaines, les piroguiers des deux rives offrent aux passagers un gilet de sauvetage afin de limiter les dégâts en cas de naufrage.

Le fleuve Sénégal a toujours été théâtre de naufrage et de noyade. La dernière en date remonte au mois d’avril 2010 à Sénoboussobé, une localité mauritanienne située à 10 km de Bababé. Une noyade tragique qui avait couté la vie à 13 personnes et qui était imputé à l’époque à l’absence de gilets de sauvetage. Essentiel pour la survie des passagers, le gilet de sauvetage est longtemps resté une énigme pour les passeurs. Un vieux rêve qui semble être aujourd’hui un vilain souvenir à Rosso. Le naufrage de Sénoboussobé, a semble t-il réveillé les esprits. Depuis ce drame, les pirogues ont perdu la cote à Rosso. Les voyageurs préfèrent prendre le Bac qui en plus d’être gratuit, offre plus de sécurité. S’insurgeant contre l’entassement des voyageurs, ces derniers avaient toujours demandé à ce que le prix de la traversée soit revu à la baisse. Ce prix qui est de 200um par personne coté mauritanien et 500fr coté sénégalais n’a jamais fait sensation du coté des populations des deux rives. Un autre hic vient s’ajouter à leur problème, le mauvais état des pirogues. Ce qui constitue un manque à gagner énorme pour « ces chasseurs de tête », vu le nombre important de voyageurs qui transitent tous les jours sur Rosso. Pour défendre leurs intérêts, les piroguiers ont eu le soutien de la République Populaire de Chine qui a mis à leur disposition, une centaine de gilets de sauvetage. Disponibles le matin à partir de la rive droite, les gilets de sauvetage sont entrain de faire forte impression à Rosso, mais pourvu qu’ils puissent séduire davantage de voyageurs.

Dialtabé

Source  :  quotidien-nouakchott.com le 12/08/2010

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