Chinguetti, Oualata, Ouadane et Tchitt l’ont échappé belle cette année. En effet, le comité du Patrimoine mondial de l’Unesco qui s’est réuni à Brasilia (Brésil) du 28 juillet au 3 août 2010 a épargné ces cités historiques de sa liste noire. Du fait du laisser-aller qu’elles ont connu ces dernières années, l’Unesco menaçait de mettre les villes anciennes mauritaniennes sur la liste des sites en péril.
Outre les effets anthropiques, les aléas climatiques et l’avancée du désert ne cessaient d’acculer les quatre émeraudes du patrimoine culturel et civilisationnel de la Mauritanie.
Alertés, les pouvoirs publics ont mis les bouchées doubles en 2009 pour sauver ce qui pouvait l’être encore. C’est ainsi que le président de la République a décidé la création d’un fonds spécial pour venir en aide aux villes anciennes.
Pour sa part, le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a organisé une session de formation au profit des conservateurs des sites historiques et concocté un planning d’actions et de travaux de restauration et de protection des monuments répertoriés par l’Unesco en Mauritanie.
Dans le cadre de ce programme, les travaux de restauration de la mosquée de Tchitt sont en cours et des missions se préparent pour un recensement exhaustif du patrimoine culturel mauritanien.
C’est clair, au département de la Culture, on a aujourd’hui plus que jamais conscience que les catastrophes naturelles et anthropiques constituent des menaces susceptibles de faire perdre de façon parfois irrémédiable au patrimoine culturel d’un pays sa valeur.
Source : www.rim24.info le 08/08/2010
