L’émir d’Aqmi en Mauritanie menace Paris et Nouakchott :

Le chef de la branche mauritanienne d’Aqmi, actuellement incarcéré dans les geôles de la prison centrale de la capitale, a menacé hier la France et la Mauritanie de représailles après le raid militaire mené en commun accord par les armées des deux pays contre une base de cette organisation terroriste au Mali le 22 juillet.

 « Je dis aux infidèles et croisés français (…) que nous ne resterons jamais tranquilles tant que le sang français n’aura pas été versé », avait déclaré le chef d’Aqmi en Mauritanie, El Khadim Ould Semane, au quotidien privé Nouakchott Info. A l’encontre de la Mauritanie, il affirme que « combattre main dans la main avec les mécréants français est une preuve suffisante que l’armée mauritanienne combat l’islam ». Pour rappel, l’opération militaire franco-mauritanienne du 22 juillet dernier avait fait sept morts parmi les djihadistes, selon le gouvernement mauritanien. Le chef de la branche mauritanienne d’Aqmi, officiellement démantelée, exige en outre la restitution des corps des membres d’Aqmi tués lors du raid, actuellement en possession de l’armée mauritanienne. Sur un autre plan, notons que Paris a refusé de faire des commentaires sur les déclarations récemment exprimées par les terroristes, selon lesquelles la France était bel et bien en négociation avec l’Aqmi pour la recherche d’une issue heureuse à l’otage français Michel Germaneau, qui a été exécuté la semaine dernière au Sahel. Dans ce cadre précis, le Quai d’Orsay a affirmé hier qu’il n’y a jamais eu de négociations avec Aqmi pendant la détention de l’otage. « Nous ne commentons pas les déclarations de terroristes. Le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Défense et le ministre des Affaires étrangères et européennes se sont exprimés plusieurs fois sans aucune ambiguïté sur ce sujet », a affirmé la porte-parole adjointe du Maed frnaçais, Mme Christine Fages, lors d’un point de presse, démentant ainsi les propos du chef de l’Aqmi, l’Algérien Abdelmalek Droukdel, diffusés la veille sur des sites islamistes. Il y a plus d’une semain, le Président français, Nicolas Sarkozy avait également confirmé, lors d’une intervention télévisée, l’exécution de Michel Germaneau, enlevé le 19 avril dans le nord du Niger, quelques jours après le raid mauritanien, soutenu par la France, contre des éléments d’Aqmi dans le désert malien.
M. Sarkozy avait également déclaré que l’ultimatum des terroristes n’avait « jamais été précédé du moindre début de dialogue avec des autorités françaises ou locales ».

Source  :  www.le-renovateur.com le 03/08/2010

Quitter la version mobile