L’UPR fait peau neuve : se dirige-t-on vers un remaniement ministériel ?

Plusieurs événements concordants, souvent nouveaux, concourent aujourd’hui pour laisser présager un espoir imminent de réelle mutation de l’actuel et délétère statu quo politique qui a prévalu depuis les élections de juillet 2009 jusqu’à nos jours. L’UPR fait peau neuve et l’opposition prend un sérieux recul par rapport à ces traditionnelles revendications de légitimité du pouvoir et du dialogue politique qu’elle n’a cessé de brandir depuis ces deux dernières années.

 Devant tous ces facteurs, conjugués à la nouvelle volonté d’ouverture politique, à la récente reconnaissance du Rfd de la présidentielle de 2009, à la recomposition du BE de l’UPR avec un dosage rajeuni, le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz serait-il donc engagé dans une phase irréversible de rupture avec la confrontation politique stérile qui a caractérisé sa première année à la tête du pays? Dans 72h, le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz soufflera sa première bougie aux commandes du pays. Une année pas très bien réussie pour un mandat présidentiel très court de 5 ans, où tout dirigeant désireux de postuler à sa reconduction à un second mandat quinquennal doit faire du concret et ne passe laisser prendre au piège des querelles politiques inutiles. Mohamed Ould Abdel Aziz aurait assurément compris qu’il est temps de changer de vitesse et qu’il de son devoir en tant que premier magistrat du pays à changer de tableau de bord, de défendre son bilan au cours d’une conférence de presse prévue à cette occasion, mais également à instaurer un dialogue inclusif réel entre son régime et l’opposition. A voir les réactions positives de certains partis de l’opposition, force est de reconnaitre que cette nouvelle orientation du président de la République ne souffre point de manque de sincérité, surtout au lendemain de cette reconnaissance des résultats de l’élection présidentielle de juillet 2009 par le Rfd, jusque inflexible sur ce point. Une reconnaissance qui crédite fortement l’actuel pouvoir de Ould Abdel Aziz et qu’il réconforte dans sa position nationale et internationale, surtout qu’elle semble avoir été suivie d’une visite du chef de file de l’opposition démocratique vers Paris, pour dissiper les dernières mésententes politiques entre Ould Abdel Aziz et Ahmed Ould Daddah. Par ailleurs, il est logique de penser que ce dernier, homme politique de longue carrière et opposant expérimenté, n’aurait pas accepté une aussi facile reconnaissance de Ould Abdel Aziz, sans avoir au préalable des assurances véritables sur les bonnes intentions du pouvoir. Au plus bas mot, ce renoncement à la fronde et à l’opposition radicale du Rfd devra lui apporter des prébendes politiques. S’il en est tel, se dirige-t-on alors vers un remaniement ministériel ?

Source  :  www.le-renovateur.com le 02/08/2010

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