‘J’ai l’honneur de porter à votre connaissance la marche pacifique du Ciis contre les coupures d’électricité endémiques ces temps derniers, et leurs conséquences sociales et économiques préoccupantes pour les citoyens, les administrations, les ménages et les étrangers qui vivent parmi nous’, écrivent dans leur correspondance au préfet de Dakar le professeur Malick Ndiaye, maître de conférence et coordonnateur de la structure, Abdel Kader Guèye et Lamine Diabaye, enseignants à la faculté des Lettres. Car, d’après ces intellectuels, une tendance nette à la généralisation des mouvements protestataires à dynamique émeutière et violente contre les personnes et les biens, se profile sur toute l’étendue du territoire, en particulier dans les principaux centres urbains et dans les villes moyennes, que la République ne devrait pas encourager par des faux-fuyants ou des mesures sans efficacité véritable. ‘Et si rien n’était fait pour rétablir et garantir la fourniture d’électricité aux ménages, aux administrations et aux entreprises, sans oublier les établissements d’enseignement, de recherche et de formation, il y a lieu de craindre des dérapages prévisibles, que le Cercle des intellectuels entend prévenir pendant qu’il en est encore temps’, soulignent-ils.
Pour le Cercle des intellectuels du Sénégal, lorsque la tranquillité publique est remise en cause par des fractures récurrentes qui ruinent les petites et moyennes entreprises, installent l’insécurité dans les quartiers, les districts et les banlieues, pénalisent les revenus des ménages éprouvés par les hausses des prix et le chômage urbain et périurbain, la Citoyenneté et la République doivent prendre leurs responsabilités hic et nunc. Et c’est ce qu’ils ont fait. L’affaire est grave comme dirait l’autre.
Source : www.walf.sn le 16/07/2010