La Mauritanie face à ses partenaires au développement sans l’opposition

NOUAKCHOTT, 19 juin (Xinhua) — Une forte délégation mauritanienne a quitté Nouakchott samedi pour Bruxelles en vue de participer les 22 et 23 juin à une table ronde avec les partenaires au développement de la Mauritanie, a-t-on appris de source officielle.

Pas moins de six ministres du gouvernement mauritanien prendront part à cette rencontre dont les résultats seront déterminants dans la réalisation des objectifs économiques et sociaux du gouvernement. La délégation gouvernementale mauritanienne comprend les ministres des Affaires économiques et du Développement; de l’Hydraulique et de l’Assainissement; de l’Equipement et des Transports; de l’Emploi, de la Formation professionnelle, des Affaires sociales et le commissaire aux Droits de l’Homme.

Les Mauritaniens misent beaucoup sur la table ronde de Bruxelles pour obtenir des donateurs et des partenaires au développement l’aide nécessaire pour la relance de l’économie du pays, indique-t-on de source proche du gouvernement.

La Mauritanie souhaite aussi trouver les moyens nécessaires pour faire face notamment aux menaces grandissantes du terrorisme, du trafic de drogue.

L’opposition parlementaire mauritanienne a décidé de boycotter la table ronde de Bruxelles parce que, affirme-t-elle, elle n’a pas été associée à sa préparation.

Mais toute l’opposition reste favorable aux bienfaits que pourrait générer la rencontre de Bruxelles, un événement déterminant pour la vie politique de la Mauritanie.

Cette position a été exprimée, jeudi dernier à Nouakchott, par les dirigeants des partis de la coordination de l’opposition démocratique (COD).

« La coordination de l’opposition n’est pas contre l’aide des donateurs destinée au peuple mauritanien, même si elle n’a pas été consultée à propos de la rencontre de Bruxelles », a déclaré Boijel Ould Homeid, nouveau président en exercice de cette coordination.

Il a toutefois insisté pour cette aide « soit gérée de façon transparente », La proposition de dialogue formulée par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à l’endroit de l’ opposition, est interprétée par les opposants comme une opération de charme en prévision de la table ronde de Bruxelles.

L’opposition a posé comme condition à ce dialogue que le pouvoir exprime officiellement sa volonté d’engager le dialogue sur la base de l’Accord de Dakar signé le 4 juin 2009 entre les différentes parties à la crise politique née du coup d’Etat du 6 aout 2008.

 

Source: Xinhua



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