Exclusif: Des éclairages sur Taghi Ould Youssouf

Une source sécuritaire a nié l’importance accordée au niveau  de la hiérarchie d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) par des medias, notamment algériens, au salafiste présumé  Taghi Ould Youssouf

«Taghi n’est pas si important. Il n’a jamais prêté allégeance aux  «Emirs» des groupes armés de l’ex-Gspc devenu Aqmi en 2007. Quand il a rejoint les camps fin 2005, c’était au titre d’un partenariat entre «El Mourabitoune» un  groupe salafiste mauritanien fondé en 2000 et  le Gspc algérien»,  affirme notre source, qui a requis l’anonymat. 
«Les termes de ce partenariat stipulaient que les mauritaniens d’«Al Mourabitoune» pouvaient prêter allégeance, s’ils le désirent, ou garder leur autonomie, comme l’a fait un groupe comprenant Ould Youssouf » précise-t-on de même source.
«L’autonomie n’exclut cependant pas,  l’action commune!» a  répondu notre source  interrogée sur la signification de l’implication de Ould Youssouf dans une tentative de rapt d’un occidental pilotée en avril 2008 à Nouakchott par Mokhtar  Belmokhtar.
«Juste après cette tentative avortée,  Ould Yousouf et son groupe ont quitté Belmokhtar. Certains sont devenus boutiquiers, et lui, il est allé au Niger où il s’est marié et a donné naissance à une fillette», a poursuivi notre source.
Re-interrogée sur l’implication de Ould Youssouf dans la tentative de rapt au milieu d’octobre 2009 d’un  américain à Tahoua (Niger) notre source est   catégorique : «Non c’est « l’Emir Yahya Abou El Hammam » qui avait manigancé cela, et Taghi n’a  aucune relation avec ce dernier,  d’ailleurs il avait éconduit ses émissaires dont Ahmed Ould Mbareck, dit Abou Ghasswara
Arrêté au Niger en novembre 2009, extradé en Mauritanie début mai 2010 et écroué à la prison civile de Nouakchott début juin, le jeune Taghi Ould Youssouf a été présenté comme le n°2  d’une groupe armé d’Aqmi (El Moulethemine)  évoluant au nord du Mali.

Il  a fait la manchette de plusieurs journaux qui ont perçu en lui  «une mine d’informations» sur le fonctionnement et l’organisation interne d’Aqmi et de ses groupes armés. 
Selon des sources concordantes, Ould Youssouf  a nié devant les enquêteurs avoir fourni du matériel pouvant avoir un usage militaire, à Abdellahi Ould Mohamed Sidiya. Tout comme il a nié d’autres charges avancées contre lui par des détenus arrêtés avant son interpellation. 
«Il y a une tradition chez nous: ceux qui sont interpellés  mettent tout sur le dos de ceux qui ne l’ont pas encore été!» aurait-il déclaré aux enquêteurs.

Il  aurait cependant reconnu  avoir aidé  (par téléphone) Maarouve Ould Heiba lors de sa fuite en janvier 2008 du Sénégal vers le Mali après le meurtre des touristes français à Aleg.

 

Source  :  www.journaltahalil.com le 06/06/2010

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