Rapport du Maire de Aéré M’Bar adressée au Président de l’UPR Réplique de Niang Harouna Mamadou (ancien membre du CMSN 1980-1984)

Après le congrès fédéral houleux de l’UPR au début du mois de Mai à Aleg, le Maire de la commune de Aéré M’Bar et le président de la sous section UPR dans cette commune ont cosigné une lettre de protestation s’insurgeant contre ce qu’ils ont appelé « une désignation injuste du représentant de la commune d’Aéré M’Bar dans le bureau fédéral d’Aleg ».

 

 L’ex officier, élu récemment dans le bureau fédéral de l’UPR au Brakna a réagit à cette lettre.Implication politique de l’IGE
« Diombar est un citoyen Mauritanien jouissant de tous ses droits et de toutes ses facultés qui a été investi d’une mission d’Inspecteur Général d’Etat. Il jouit de la confiance du chef de l’Etat. Sur le plan politique, il a été investit d’une autre mission, il est membre du directoire national de l’UPR. Tout citoyen a le droit d’exercer cumulativement ces fonctions là sans qu’il y’ait une réserve par quelconque. Il a milité et soutenu le président Mohamed O Abdel Aziz lors des élections présidentielles du 18 juillet, ce dernier a crée un parti, il en fait parti. Dans ce cadre, il a joué la carte de l’unité, la carte de la transparence et il a donné confiance pleine et entière à tous les cadres et citoyens qu’il a trouvé sur place, à monsieur le maire en particulier et à son équipe composée de trois personnes (lui le maire, Samba Salayel dit Komé Moussa, l’Adjoint au maire N’Diaye Oumar). N’Diaye Abou est le seul cadre qui les soutient » a précisé l’ancien capitaine.
Sur les causes de la rupture entre l’IGE et le Maire, l’ancien commandant de la 7ème région militaire a indiqué : « cette confiance là a été malheureusement mal exploitée par monsieur le maire et son équipe lors de la création des unités de base. Celles-ci devaient être de 80 membres par unité sauf en cas de force majeure. On retrouve des localités qui devaient avoir une unité de base et qui se retrouvent avec une 5, 6 voire 7 unités de base de 30 ou de 20 adhérents . C’est fait intentionnellement. Ça c’est le premier élément. L’important n’est pas le nombre d’unités de base mais le poids de ces unités de base ! Et la désignation des présidents à la tête de ces unités de base a été faite exclusivement par cette équipe ».
Niang ajoute « que c’est sur la foi de la confiance parfaite, totale et mutuelle qu’il y’avait de part et d’autre entre Diombar et le maire que ce travail a été mené. Et Diombar jusqu’à présent est au dessus de la mêlée. Il ne s’estime pas investi d’une mission autre que celle d’appui et d’orientation.»
Concernant les adhésions massives, il a laissé entendre que ce n’est pas le fruit d’une campagne de monsieur le maire ni de son équipe. Mais de l’adhésion volontaire des populations, de leur désir de changement. » Pour lui « le maire n’a pas fait de campagne sauf cette magouille.» Deuxièmement, affirme-t-il « si vous avez 4683 inscrits, le nombre devait être de 5680 à peu près à raison de 80 par unité de base. Il y’a une différence de 1000 adhérents et qui justifient la constitution des structures sur la base de 30 à 40 personnes. »
« Diombar détient 9 unités de base ! », monsieur Niang dément en ces termes : « il ne détient aucune unité de base, il n’a pas d’unité de base ». Diombar poursuit-il, a un rôle au niveau national. Il intervient au niveau départemental pour nous soutenuir, nous qui sommes sur le terrain. La désignation des président des unités de base s’est faite de façon désintéressée, nous n’avons pas cherché à comprendre qui était désigné ou qui était de nous. C’est comme ça que ça s’est passé. Pendant que les autres avaient d’autres choses en tête. On s’en est rendu compte que tardivement. Quand vous observez le déplacement d’une carte d’identité, vous constaterez que c’est le propriétaire de cette carte qui dévient le président de cette unité de base. » Sur l’appartenace de monsieur Komé à l’opposition, Niang affirme : « Oui, il est de l’opposition, moi j’étais de l’opposition et toute l’équipe qui a fait adhéré massivement la population de la commune de Aéré M’Bar à l’UPR était composée d’opposants radicaux au régime de Maouiya. Ce sont eux qui sont venus apporter le changement dont on a besoin et moi je suis le porte parole de cette mouvance d’opposition.
Au sujet de votes pour départager les candidats à la présidence de la sous section, Niang repond : « Là j’apporte un démenti formel. Je donne comme preuve, il n y’a pas eu de vote car s’il y’a vote, il doit être fait par le corps lélectoral composé des présidents des unités de base. Aucun président d’unité de base n’a voté pour le bureau. Il y’a eu une commission de désignation qui s’est rétirée pour statuer sur trois candidatures : Komé Moussa Abdoulaye, Dia Abou Samba et celle de Komé Aboubacri. En établissant leurs critères de choix, Komé moussa a été éliminé pour son passé militant au PRDS dont il présidait la sous section dans la commune de Aéré M’Bar. La commission a conclu qu’il ne pouvait pas apporter le changement dont le parti avait besoin. Et le maire fasait partie de cette commission qui l’a éliminé. Donc, sont restés en liste, le poète de Maouiya, monsieur Dia Abou et Komé Aboubacri, ancien militant de l’AJD/MR. Face à ces deux candidats, la commission n’a pas pu les départager et monsieur le maire a dit, on va passer au vote et les deux membres de la commission de proposition qui ont fait basculer ce vote ont été propsés par N’Diaye Oumar (adjoint au maire). Ils ont voté et la candidature de Dia est passé. A l’annonce du résultat de cette commission de proposition, les présidents des unités de base ont dit non. Vous n’avez pas qualité de voter à notre place, nous sommes là pour ça depuis 8 heures jusqu’à 4 h du matin. Les militans de Sèno Boussobé ont été les premiers à faire cette déclaration. On a calmé la situation pour éviter des déchirements au sein du parti en estimant que quelque soit celui qui est élu, il travaille pour tout le parti. Et quand il fallait valider, sur les 83 électeurs nous en avons trouvé 31. Ce ce qui figure sur le PV. C’est grâce à la sagesse de Diombar que nous avons pu colmater les brèches et faire entériner le bureau pour éviter l’échec du congrès communal de l’UPR. »
« Il affirme avoir rétiré son candidat à la section départementale pour chercher un consensus, ce n’est pas vrai, il était minoritaire. Il comptait sur les délégués de la commune d’El Vra pour faire passer son candidat, ceux-ci ont refusé de le suivre systématiquement. Depuis 18 ans vous militer ici et vous n’avez jamais fait appel à nous lui ont-ils dit, si vous le faites aujourd’hui, ça veut dire qu’il y’a anguille sous roche ! Nous partons avec les gens de Bababé et de Aéré m’Bar et en cas de vote nous voterons avec ces gens là. Après le refus catégorique des délégués d’El Vra de nouer alliance avec lui, il a demandé successivement et obtenu deux poses. Enfin, il se résigne en disant comme vous ne voulez pas voter pour nous, on vous cède la présidence. Voilà, pourquoi, il a rétiré son candidat. Malgré tout, Diombar tenu à ce qu’il soit mis dans le bureau de la section départementale et qu’il ait même des délégués au congrès national et au congrès fédéral. »
Pour le bureau fédéral : « sur consensus tous les cadres du département se sont réunis pour décider ensemble. A partir de ce moment là, Diombar a téléphoné au maire Dieng Mamadou abdoulaye pour lui dire que le déparement de Bababé a obtenu trois postes dans le bureau fédéral et qu’il fallait réunir la sous section et consulter tous les cadres afin qu’on puisse proposer ensemble . ça n’a pas été fait malgré les multiples coups de fil de Diombar. A la veille du bureau fédéral, monsieur Komé Moussa téléphone à Diombar vers 23 heures 30 pour l’informer qu’il a été retenu pour représenter la sous section de la commune de Aéré M’Bar dans le bureau fédéral. Suite à quoi lui demande Diombar, il répond que c’est le maire qui lui a dit ça. Il y’a une procédure et si votre proposition ne passe pas par la structure habilitée sous section notamment). Il n y’a aucune structure régllementaire qui a siègé et délibé pour proposer tel ou tel comme candidat. C’est monsieur le maire, l’adjoint au maire N’Diaye oumar et le poète de MAouiya qui ont désignés Komé. Ce dernier est donc candidat de la commune par la volonté du maire. Le candidat officiel du parti c’était Dieng Abou Demba cadre de la commune de Aéré M’Bar ; le maire a fait des blocages. C’est en l’absence de consensus que le coordinateur régional a demandé le retrait des deux candidature contre une candidature consensuelle. C’est à cet instant que ma candidature a été proposée. Ce qui est surprenat, c’est qu’il dit (lui le maire) que ma désignation leur a été confirmée à partir de nouakchott avant la tenue des assises alors que c’est ensemble que les deux (Diombar et le maire) ont été convoqués pour se prononcer sur une solution de compromis. Et c’est en ce moment qu’il a donné mon nom.
Il dit que ça nous ramène aux pratiques de l’ancien système, cet ancien système, il fait en mouvement des Indépendants qui l’a porté à la tête de la municipalité durant le mandat en cours. Il signe ici, maire UPR. Il ne l’est pas, il loin de l’être car son élection est belle et bien antérieure à la création de ce parti. L’UPR n’a aucun maire !
Ce rapport a été fait en notre nom, militants upr de la la sous section de aéré m’bar. Or, aucun militant n’a été associé à la rédaction de ce document. Dire que ces unités de base ont été crées sur des bases éthniques, c’est lui qui le sait. Je dis que ni moi, ni Thima Diombar, ni un autre militant n’ont été associés de prés ou de loin au pilotage des opérations d’implantaion. Notre rôle s’est limité à mobiliser les populations pour adhérer massivement à l’UPR mais l’enrolement des militants sur les régistres, la désignation des présidents des unités de base n’était pas notre souci. Mais ce qui est intègre et d’envergure nationale s’est rabaîssé au point de développer un discours très sectaire et séparatiste. Non, c’est très petit. C’est un discours qui divise. Et quand on échoue, quand on obtient pas ce qu’on veut, on cherche à ridiculiser, à faire mal, à nuire. Donc là, la volonté de nuire et de diviser de monsieur le maire et son équipe est flagrant et c’est regrettable pour un parti qui veut s’implanter, pour des cadres qui veulent rester unis, qui ont fait une descente en demandant aux populations d’adhérer massivement à l’UPR dans l’unité et la cohésion en se serrant les mains et en oubliant qui était hier avec le PRDS, avec l’opposition et qu’on reparte sur des bases nouvelles et solides.

Synthèse de Thièrno Souleymane

Source  :  www.quotidien-nouakchott.com  le 12/06/2010

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