Jusqu’ici la Somagaz souffrait entre autre, de la vétusté de ses installations et de ses emballages produits qui font que la majeure partie des bouteilles en circulation contiennent de l’eau.
Par ailleurs la société était tributaire de certains transporteurs qui pratiquaient des tarifs prohibitifs rendant la distribution vers les centres de l’intérieur très difficile. Cette enveloppe permettra aussi de réhabiliter partiellement le centre d’enfûtage qui est l’outil de production et qui lui aussi souffre de la même vétusté. Ainsi la représentation locale de Geogas a pu établir des relations privilégies avec les autorités mauritaniennes. C’est ce qui a permis le concrétisation de cet engagement. Il faut rappeler que Geogas Trading S.A avait le 3 janvier dernier, évité au pays une rupture de stock par la fourniture d’une cargaison de 500 tonnes, avant le 1er février date effective de l’entrée en vigueur de son marché. Lors de l’adjudication du marché Géogas s’était engagé, alors que rien ne l’y contraignait, à participer non seulement au développement de l’utilisation du gaz butane mais aussi à l’augmentation de la capacité de stockage du pays. Jusqu’ici, la capacité de stockage de la Mauritanie est d’environ 3000 tonnes de GPL, cette capacité très faible, empêche toute constitution de réserve stratégique, à même de permettre de faire face à une éventuelle rupture de fourniture. C’est pour pallier cette situation que le nouveau partenaire s’est engagé à doubler la capacité de stockage en construisant une quatrième sphère de 3000 tonnes et à ouvrir à l’intérieur du pays, 4 autres centres d’enfûtage, le tout pour une valeur avoisinant les trois millions d’euros.
On le sait la Somagaz produit quotidiennement 120 à 140 tonnes de gaz butane et Nouakchott ne consomme quotidiennement que 65 à 70 tonnes de gaz.
Il faut pourtant signaler le cas de notre capitale économique dont la situation demeure dramatique, depuis que le cigare a été déclaré hors d’usage, Nouadhibou n’est plus approvisionné qu’à partir de Nouakchott par camions citerne.
Ainsi donc avec la concrétisation de cet engagement des partenaires français, la Mauritanie devrait doubler sa capacité de faire face à une pénurie et porter ainsi sa durée d’autonomie à douze semaines au lieu des six actuelles. Cependant il faut souligner que les retards observés dans le versement de la subvention mettent toutes les sociétés de gaz dans des difficultés énormes. En effet sur ordre du président de la République la bonbonne de douze kilogramme, n’est vendue qu’à deux milles ouguiya d’où un manque à gagner énorme pour les sociétés de gaz. Et c’est ce manque à gagner qui devait être compensé par la subvention publique.
MSS
Source : www.quotidien-nouakchott.com le 12/05/2010