Un mois après le rappel de l’Ambassadeur de la Mauritanie au Mali, Sidi Ould Hanenna, à Nouackchott, pour « consultation », suite à l’affaire Pierre Camatte, l’otage français, libéré par les islamistes opérant au Nord du Mali, l’axe Bamako-Nouakchott reprend du service.
A la faveur d’un malentendu diplomatique «dissipé». Selon des sources diplomatiques autorisées, contactées par Mauritanies1.com, les deux chefs d’états, Amadou Toumani Touré et Mohamed Ould Abdel Aziz ont largement échangé sur ce dossier et se se sont bien compris. Nos sources informent que les deux présidents se sont rencontrés et arrondi leurs incompréhensions en marge de la Conférence des chefs d’Etat du CILSS tenue dans la capitale Tchadienne. » Ils se sont parlés après la conférence du CILSS et tout est revenu à la normale » a reconnu une source diplomatique malienne. « Ould Abdel Aziz et Toumani Touré ont tiré les choses au clair au grand profit de notre diplomatie » poursuit notre source.
Nouackchott qui s’apprête à dépêcher son ambassadeur à Bamako les jours à venir a demandé aux autorités maliennes une meilleure et efficiente gestion de l’information transversale autour du dossier des otages islamistes. Bamako aurait pris acte de cette requête et a réitéré sa volonté de mettre à la disposition de Nouakchott les informations s’y afférant. Toutefois, le ministère mauritanien des affaires etrangères concocte un scénario qui -selon des confidences rapportées à Mauritanies1.com- consisterait à nommer un ambassadeur de carrière, rigoureux dans l’analyse et la prospection du dossier de la rébellion au nord malien. Au regard de la complexité de l’enjeu géostratégique, la chancellerie mauritanienne à Bamako va prendre de la voilure avec un budget revu à la hausse.
Chérif Aidara
Source : www.mauritanies1.com le 06/05/2010
