Cette campagne cible les autorités gouvernementales, la Société civile, la presse et toute l’opinion nationale et internationale, en vue de contribuer à l’instauration d’un dialogue inclusif en rapport avec tous les problèmes en suspens, après le rapatriement de plus de 20.000 réfugiés entre janvier 2008 et décembre 2009.
Les victimes de ces événements revendiquent la signature d’un nouvel accord tripartite liant la Mauritanie au Mali et au UNHCR, en vue de rapatrier les réfugiés mauritaniens encore restés dans ce pays.
Ils réclament également des mesures concrètes de réinsertion pour les fonctionnaires et agents de l’Etat, victimes des événements de 1989- 1991, soit « un millier de personnes, qui ont fait l’objet d’un recensement non-suivi d’effet« , que Mamadou Sarr, ex-réfugié et figure marquante dans la lutte en faveur des droits de l’Homme en Mauritanie attribue à la léthargie du comité interministériel chargé de la question.
Le REVE pose également la question des terres non récupérées des ex- réfugiés rentrés sur la base de l’accord tripartie, le problème des éleveurs et lance un appel au peuple mauritanien, pour une appropriation nationale de ce combat.
Suite à des affrontements ethniques ayant fait plusieurs centaines de victimes de part et d’autre du fleuve Sénégal, rappelle-t-on, des dizaines de milliers de citoyens mauritaniens ont été expulsés de leur pays à partir du mois de mai 1989.
Sur la base de l’accord tripartite intervenu le 12 novembre 2007 entre les gouvernements mauritanien, sénégalais et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), environ 20.000 réfugiés ont été rapatriés à la date de décembre 2009.
Source : www.panapress.com le 03/05/2010