Le Premier Ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, s’est rendu à Nouadhibou où il a présidé dimanche la cérémonie de démarrage des travaux d’extension du port minéralier de Nouadhibou.
Ce port est la propriété de la Société Industrielle Nationale et Minière (SNIM) qui est la plus importante entreprise de notre pays. Le nouvel ouvrage, dont les travaux couvrent une période de 30 mois, va remplacer un ancien port réalisé en 1963 et dont les capacités sont devenues limitées, 50 ans après, du fait du développement des activités de la grande société minière. Le nouveau port, aura à terme, une capacité de chargement de 10.000 tonnes/heure et pourra accueillir des bateaux de 250.000 tonnes, devenant du coût l’une des infrastructures portuaires les plus importantes de la sous région. Le coût financier de réalisation du nouvel ouvrage est de 184 millions de Dollars us. Avec ses ressources propres, la SNIM couvre 43% du montant de cette enveloppe. Le reliquat, soit 57% provient du concours de partenaires extérieurs (des institutions financières françaises et allemandes). La construction du nouveau port minéralier rentre dans le cadre d’un ambitieux programme de modernisation et de développement de la SNIM dont le coût global est d’un milliard de Dollars us, a indiqué dans une allocution prononcée pour la circonstance le ministre de l’industrie et des mines, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa. Ce vaste programme est mis en œuvre avec le concours de plusieurs partenaires financiers internationaux parmi lesquels la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Dans la même journée, menée au pas de charge, le premier ministre a également donné le coup d’envoi d’une opération de lotissement des quartiers précaires de la capitale économique (pour le relogement d’environ 5000 familles, avec la mise en place des différents services sociaux de base), inauguré la mise en service d’un centre d’hémodialyse et posé la première pierre d’une usine de granit. L’opération de « restructuration » ou simplement de « structuration » des quartiers précaires concerne une zone de 175 hectares à aménager : avec tous les services sociaux de base : routes, écoles, eau, électricité et service de santé. Toutefois, au cours du rassemblement marquant le coup d’envoi des travaux de lotissement on a noté de vives protestations de la part de certaines familles reprochant au gouverneur d’avoir « exproprié » leur terre sans aucune contre partie. Pour la mise en place des infrastructures, certains témoignages recueillis sur place dans une école implantée dans le secteur et visitée par la délégation du PM, tendent à accréditer la thèse d’une ouverture de l’établissement tout juste à la veille de notre arrivée.
Source : www.saharamedias.net le 19/04/2010