Kobeni : Les Oulémas font face à la dilapidation des biens dans les mariages.

Les Oulémas de la moughata de Kobéni ont organisé une réunion dans l’enceinte de l’ancienne maison des livres, la semaine dernière.

 L’objectif de la réunion est de revoir les problèmes liés au festivités des mariages afin d’apporter des solutions adéquates. Sont présents à cette assise, les autorités locales, les élus de la moughata, les représentants de la société civile, les notables, les chefs de familles etc.

Le président des Oulémas a d’abord fait un aperçu sur le Thème du mariage en se référant sur le saint Coran et les Hadiths (paroles) du Prophète Mohamed (Paix et salut sur lui). Les Oulémas ont tour à tour rappelé à l’assistance les conditions, les obligations, les souhaits et les interdits du mariage.

Parmi les obligations la dot qui est une somme obligatoire pour légitimer le mariage. Cette somme qui peut se limiter à un ¼ de dinar s’est métamorphosé en une source de revenu pour les mariées qui demandent des sommes exorbitantes qui ne sont pas à la portée de certains candidats au mariages et les obligent à se préparer pendant une décennie.

Une dot inférieure à 500 000 Um est considéré comme étant une insulte ou un mépris aux yeux de la population de la moughata. Le problème ne se limite pas seulement à la dot mais aussi aux festivités de la noce. Au grand jour, le nombre de bêtes (boeufs, chameaux, moutons et boucs) tués est aussi un critère de jaugeage.

Pour la soirée les griots de marque seront aussi invités et cela représente une dilapidation car chaque morceau musical doit être accompagné de jets d’argent sur les danseuses. Une soirée qui peut comptabiliser plusieurs centaines de mille ou voir des millions suivant les familles. Cette soirée occasionne en plus le rassemblement des hommes et des femmes qui est aussi contraire à la charia islamique, a souligné un Alim.

Ils ont même souligné que le fait de visiter la femme pendant qu’elle se tresse, une somme d’argent doit être encore octroyée pour permettre au futur mari de toucher une tresse. En outre, les participants ont affirmé que le matériel que la femme apporte de sa maison patriarcale pour son foyer conjugal qui jadis était symbolique est devenu aujourd’hui un moyen de fanfaronnade.

Un exemple au passage monsieur X venant des USA avait donné à sa future épouse une somme de 700 mille Ouguiya comme dot , et la famille (très riche qu’elle était) à son tour a accompagné leur fille par deux voitures pleines de matériel, quelques vaches laitières, trois chamelles et une somme de 600 000 Um. Un acte qui pourrait froisser le mari, décourager les futurs candidats ou être l’objet de concurrence.

La salle a aussi souligné que ces sommes colossales qui sont devenues sine qua non sont devenus une cause de découragement pour les futurs prétendants d’où les retards accusés de mariages.

Après un débat houleux, les participants ont maximisé la dot à 100 000 Um et interdit des soirées artistiques aux mariages. Le respect de cette noble décision exige un travail de longue haleine et le concours de tous.

Pour ce faire en plus des Khoutbas(prêche) des vendredi,des équipes ont déjà commencé à sillonner toute la moughata afin de sensibiliser la population sur les décisions prises. La population veut dire Adieu à la gabegie, un mot qui plaira le président de la République.

Wait and see.

Adama Sy Cp Hodh El Gharbi

 

Source  :  La tribune via wwwcridem.org le 13/04/2010

 

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