Immigration clandestine : l’horreur des chiffres

cadavres_immigs_clandestinsSelon la suivante revue de presse 14.921 immigrés sont morts aux frontières de l’Europe depuis 1988, dont 6.469 sont disparus en mer.

 

En mer Méditerranée et dans l’océan Atlantique ont perdu la vie 10.925 migrants. Dans le Canal de Sicile 4.183 personnes sont mortes, entre la Libye, l’Égypte, la Tunisie, Malte et l’Italie, dont 3.059 disparus, et 138 autres ont perdu la vie le long des nouvelles routes entre l’Algerie et l’île de Sardaigne; 4.507 personnes sont mortes au large des îles Canaries et du détroit de Gibraltar entre le Maroc, l’Algérie et l’Espagne, dont 2.302 disparus; 1.355 personnes sont mortes en mer Egée, entre la Turquie et la Grèce, et aussi entre l’Egypte et la Grèce, dont 824 disparus; 603 personnes sont mortes en mer Adriatique, entre l’Albanie, le Montenegro et l’Italie, dont 220 disparus. Et pour rejoindre l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien, 624 personnes se sont noyées. Mais la mer on ne la traverse pas seulement à bord des pirogues. En navigant cachés à bord de navires de cargaison regulierement enregistrés, au moins 153 hommes sont morts asphyxiés ou noyés.

Mais avant d’arriver à la mer, le Sahara est un passage obligé et tout autant dangereux. Les aventuriers africains le traversent sur des camions comme sur des véhicules tout terrains le long des pistes entre le Soudan, le Tchad, le Niger et le Mali d’une côté et la Libye et l’Algérie de l’autre. Ici au moins 1.691 personnes sont mortes depuis 1996. Mais selon les survivants, presque chaque voyage compte ses victimes. Le nombre des victimes donc pourrait être bien plus elevé. Les chiffres incluent aussi les victimes des déportations collectives pratiquées par les gouvernements de Tripoli, d’Alger et de Rabat, désormais habitués à abandonner groupes de centaines de migrants en zones frontalières en plein désert.

En Libye les migrants sont maltraités. Il n’y a pas de données officielles, mais au cours du 2006 Human Rights Watch et Afvic ont accusé Tripoli des détentions arbitraires et tortures dans les centres d’arrestiation, dont trois sont financés par l’Italie. En septembre 2000 à Zawiyah, dans le nord-ouest du pays, au moins 560 étrangers ont été tués pendant des assauts racistes

En voyageant cachés dans les camions 359 personnes ont trouvés la morte. Et 208 migrants se sont noyées dans les fleuves délimitants la frontière, la plupart dans l’Oder-Neisse, entre la Pologne et l’Allemagne, l’Evros entre la Turquie et la Grèce, le Sava entre la Croatie et la Bosnie; et le Morava entre la Slovakie et la Republique Tchèque. Autres 112 personnes sont mortes d’hypothermie en tentant de franchir la frontière dans les montagnes, la plupart en Turquie et Grèce. En Grèce, le long de la frontière avec la Turquie, il y a encore des champs de mines. En essayant d’entrer en Grèce après avoir traversé le fleuve Evros, au moins 92 personnes y sont morts

235 migrants sont morts sous le feu de la police de frontière, dont 37 aux enclaves espagnoles au Maroc, Ceuta et Melilla, 50 en Gambie, 75 en Égypte et 33 en Turquie, le long de la frontière avec l’Iran et l’Iraq. Mais d’autres personnes ont été tuées aussi en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne, au Maroc et en Libye. 41 personnes en fin ont été retrouvées mortes dans le train d’atterrissage d’avions de ligne, 31 personnes sont mortes à Calais ou bien cachés sous les trains dans le tunnel sous la Manche en direction de l’Angleterre, 2 se sont noyés en essayant traverser la Manche et 12 ont perdu la vie sous autres trains en Italie, Grèce et Suisse.

 

(Revue de presse portant de 1988 à 2009)

Gabriele del grande

 

Source  :  Fortress Europe L’OSSERVATORIO SULLE VITTIME DELL’EMIGRAZIONE

via http://fortresseurope.blogspot.com/   le 14/01/2010 

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