Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a non seulement épuisé son auditoire lors de son discours fleuve d’1h35, mercredi, à l’Assemblée générale des Nations unies, mais également son propre traducteur, rapportait, jeudi 24 septembre, le quotidien américain The New York Post. « Je n’en peux plus ! », a crié en arabe, et en direct, dans le micro, l’interprète du colonel libyen, au bout de 75 minutes de ce régime.
Volant à son secours, le chef de la section arabe de l’ONU, Rasha Ajalyaqeen, s’est farci les 20 dernières minutes du discours.
« Son interprète a dû abandonner la partie – c’est la première fois en 25 ans que je vois ça », a confié un autre interprète arabophone au New York Post.
Ironie du sort, Mouammar Kadhafi avait imposé à l’ONU, au mépris du protocole, d’être accompagné de ses propres traducteurs. L’ONU dispose pourtant de 25 interprètes arabophones. Mais pas à même de traduire son dialecte libyen, aux dires de Mouammar Kadhafi. C’est plutôt sa manière de s’exprimer qui pose problème, « illogique », « bizarre », faite de « murmures », de « répétitions », etc, selon les interprètes de l’ONU interrogés par le quotidien.
Conclusion de la petite histoire, rapporte le New York Post, Rasha Ajalyaqeen a eu un jour de repos jeudi pour se remettre de l’aventure !
Source: (Nouvelobs.com) via Rue89